mardi 24 septembre 2013

Marie Stuart de Stefan Zweig



Editions Le livre de poche

Résumé :

Reine d'Écosse à l'âge de six jours, en 1542, puis reine de France à dix-sept ans par son mariage avec François II, Marie Stuart est veuve en 1560. Elle rentre alors en Écosse et épouse lord Darnley, avant de devenir la maîtresse du comte Bothwell. Lorsque ce dernier assassine Darnley, Marie doit se réfugier auprès de sa rivale, Élisabeth Ire, reine d'Angleterre. Celle-ci la retiendra vingt ans captive, avant de la faire condamner à mort. Son courage devant le supplice impressionnera les témoins, au point de métamorphoser celle que l'on disait une criminelle en une martyre de la foi catholique. Sur cette figure fascinante et controversée de l'histoire britannique, le biographe de Marie-Antoinette et romancier de Vingt-quatre heures de la vie d'une femme a mené une enquête rigoureuse. Ce récit passionné et critique nous la restitue avec ses ombres et ses lumières, ses faiblesses et sa grandeur.

Mon avis :

Très déçue, je le suis vraiment beaucoup. Pourtant, j’étais vraiment contente de commencer ce livre car, de Marie Stuart, je ne connaissais pas grand-chose à part qu’elle avait été reine d’Ecosse (et je trouve que c’est déjà pas mal) et le fait que sa bio soit écrite par Zweig me plaisait beaucoup. En effet, j’avais déjà lu d’autres écrits du monsieur et je les avais trouvés  très sympa.

Quel est le problème me direz-vous ? La misogynie de l’auteur, c’est tout simplement insupportable.
Au début, cela ne se voit pas trop, il se montre un peu condescendant avec notre reine mais je me suis dit que c’était parce qu’elle était enfant et que, comme beaucoup d’adultes, Zweig part du postulat que les enfants sont cons car ils sont des enfants, je n’adhère pas forcément mais passons.
Cela se corse quand Marie Stuart grandit et devient reine d’Ecosse. Au départ, c’est une réflexion par-ci, par-là mais quand les problèmes commencent à arriver dans la vie de Marie, là c’est festival.

Stefan Zweig considère que Marie Stuart, en tant que femme, ne peut faire que des choix dictés par ses passions, son tempérament de femme. Quand il considère que ce sont des « bons » choix, elle est juste une femme amoureuse emportée par les élans de son cœur mais lorsqu’il les considère « mauvais », c’est parce que ce n’est qu’une pauvre hystérique manipulée par les hommes qui jouent sur ses passions et pulsions sexuelles.

Alors je ne dis pas que Marie Stuart est la reine parfaite, elle a certainement prise de mauvaises décisions (comme tout le monde) mais réduire cela à son statut de femme, non !
D’autant plus qu’en ce statut sous-entend que les femmes ne sont pas capables de réflexions et de sang froid, qu’elles ne sont que de pauvres créatures manipulées par leur utérus, c’est bien connu depuis l’épisode de la pomme, nous ne sommes que des monstres lubriques, heureusement que les hommes sont là ! Oui, c’est de l’ironie mais ce livre m’a fait grincer des dents et m’a atterré.

Et n’allez pas croire que l’auteur a une dent contre Marie Stuart car il nous parle aussi de la reine Elizabeth I d’Angleterre et c’est le même ramassis d’inepties.

Je suis vraiment sur le cul (ouais à ce point-là) que cet auteur soit parti dans un délire pareil car j’avais vraiment beaucoup aimé Le joueur d’échec et 24h dans la vie d’une femme.
Qu’est-ce qui s’est passé ?!
Certains me diront qu’à l’époque de l’auteur, les gens raisonnaient ainsi en ce qui concerne les femmes (et beaucoup le font toujours aujourd’hui d’ailleurs) mais je trouve que c’est un peu facile. En tant qu’homme de lettres, j’attendais beaucoup mieux.

Je ne conseille donc pas ce livre car je n’ai pas pu faire abstraction de tout cela et que cela a vraiment gâché ma lecture alors que la vie de cette femme est passionnante.

1 commentaire:

  1. Tiens, je suis curieuse... c'est la première fois que je lis ce genre de commentaires sur Zweig (quoique bon... à le relire, oui peut-être!). J'ai Marie Stuart dans ma pile... tu me donnes envie de me faire mon propre avis!

    RépondreSupprimer