lundi 8 août 2011

Les âmes croisées de Pierre Bottero


Editions Livre de poche


Résumé :

Nawel Hélianthas vit à Jurilan, le royaume des douze cités. A dix-sept ans, elle est une jeune adolescente riche et prétentieuse. Comme ses amis Philla et Ergaïl, elle doit bientôt choisir la caste correspondant à ses aspirations profondes pour le reste de sa vie.
Tout indique qu’elle entrera, selon le désir de ses parents, chez les prestigieuses Robes Mages. Mais Nawel s’interroge.
Et après avoir provoqué involontairement la mort d’une jeune femme et de son bébé, elle opte pour la mystérieuse caste des Armures, un choix qui bouleversera à jamais son destin.


Mon avis :

Je découvre cet auteur avec son roman posthume. J’ai choisit de commencer par celui-ci car c’est un one-shot. De plus en plus, je me méfie de la fantasy et de ses longues sagas répétitives, je préfère voir ce que vaut un auteur avant de me lancer.

C’est un one-shot donc et l’histoire a une fin « définie » mais suffisamment ouverte pour que je me demande si l’auteur n’avait pas l’intention d’écrire une suite avant qu’une mort prématurée ne l’emporte.
Et c’est bien dommage car je suis tombée sous le charme de son style : rien de réellement nouveau mais une manière de racontée simple et fraîche avec des personnages parfaitement maîtrisés. Je me pencherai donc sur le reste de sa bibliographie pour en apprendre plus sur l’auteur.

Mais revenons à ce livre : dans le monde des « Ames croisées », les Perles règnent en maîtres sur les Cendres. Pour que vous ayez une idée plus claire, j’ai eu l’impression de me retrouver face au système féodal français à son apogée où les seigneurs vivaient richement en écrasant (dans tous les sens du terme) les serfs.
Nous suivons la vie de Nawel, jeune perle de 17 ans, elle est la fille unique d’une des plus nobles et riches familles perles.
Nawel est une petite conne prétentieuse et égoïste. Elle ne se soucie que d’elle-même, sa meilleure amie ne trouve pas grâce à ses yeux. Nawel est persuadée d’être promise à un grand destin car elle sait tout mieux que tout le monde.

Un jour qu’elle se promène le nez au vent, elle bouscule une cendre qui ose rouspéter car Nawel a fait tomber les fruits qu’elle devait vendre au marché. Notre star, en bonne perle despotique, décide de la faire fouetter. Plus tard, elle apprend que cette jeune femme n’a pas survécu au châtiment et que le bébé, qu’elle venait d’avoir, est mort lui aussi.
Et là, c’est le miracle de Noël (ceux qui ont lu Dickens comprendront et aussi parce que je trouvais que ça faisait un jeu de mots amusant avec le prénom de l’héroïne), ça fait boom dans sa tête : « je suis méchante et cruelle, oh mon dieu, non ! ».
Va s’ensuivre une grande remise en question de Nawel (avec noël, vous avez compris ?) qui va choisir de laisser tomber l’avenir doré tracé par papa et maman pour s’enrôler parmi les Armures qui sont des guerriers chargés de protéger le royaume. Elle va vivre à la dur et va commencer à comprendre la vie (Paris Hilton, si tu lis ces lignes…).

C’est donc un roman d’initiation, j’avoue qu’aux premiers abords, on peut se dire que ça va être banal voire ennuyeux mais ce n’est pas le cas. Je ne sais pas trop comment l’expliquer mais une sorte de magie opère si bien que je me suis laissée emportée par les pages avec plaisir et sans aucun ennui.
Comme je le disais un peu plus tôt, l’écriture est travaillée sans être lourdingue et on se prend au jeu.

Nawel, l’héroïne, est à claquer mais au fil de ma lecture, j’ai commencé à éprouver une certaine sympathie pour elle car j’ai compris qu’elle était prisonnière de son univers. Elle a été élevée comme ça et ne connaît rien d’autre mais malgré tout, elle refuse de rester aveugle, elle prend conscience de ses actes et de leur portée, et elle veut en assumer les conséquences. Tout ça n’est pas rien car elle part de loin bichette et vu le monde dans lequel elle vit, je trouve ça courageux. Son cheminement est tout en finesse et très bien décrit.
A ses côtés, il y a quelques personnages secondaires qui l’accompagnent mais aucun ne sort réellement du lot, ils servent plus de toile de fond au chemin initiatique et à l’introspection de Nawel. Ne vous méprenez pas, ils ne sont pas inutiles ou mal écrits, c’est juste que l’accent n’est pas mis sur eux, ils ne sont pas le centre du livre.

En résumé, c’est une histoire intimiste, belle et mélancolique qui m’a fait quelque peu réfléchir et qui m’a surtout donné envie de lire le reste de l’œuvre de Pierre Bottero.

Dispo dans ma boutique! 

2 commentaires:

  1. J'ai aussi été séduite par l'univers de Bottero à travers ce livre ;)

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  2. Effectivement, ce n'était pas sensé être un one-shot... Si tu as aimé celui-là, je te conseille de lire Le pacte des marchombres, Ellana, l’héroïne devrait te plaire :)

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