Histoire de la France polissonne de Patrick Caujolle

Editions Papillon rouge

Résumé :

Dans une passionnante enquête - première du genre dans l'hexagone - l'écrivain Patrick Caujolle soulève les jupes de l'histoire de France pour en tirer de succulents récits. Sait-on qu'une maison close idyllique et dessinée en forme de phallus a été conçue au XVIIIe siècle par l'un des plus grands architectes de notre pays ? Comment le Docteur Voronoff a-t-il redonné la vigueur sexuelle à de célèbres patients en leur greffant des testicules de singe ? De quelle manière Victor Hugo, qui était accroc au sexe, a-t-il consigné tous ses " exploits " dans des carnets secrets ? Des talents d'une " petite comtesse " de Béziers, en passant par le parc aux cerfs de Louis XV, jusqu'aux écarts de Napoléon III et du président de la République Félix Faure, c'est avec faconde et finesse que Patrick Caujolle dévoile les faces cachées de notre passé. Tout, vous saurez tout des nuits folles du Régent, des frasques du jésuite toulonnais Girard, du phimosis de Louis XVI, de la délicate procédure du " Congrès ", de l'histoire de la ceinture de chasteté ou de cette noble dame fécondée... par un vent d'Est pour le moins coquin. Prêts à dévorer tous ces récits ?

Mon avis :

Nous continuons dans les anecdotes historiques en se penchant cette fois-ci du côté des secrets d’alcôves de la France.

Aux premiers abords, ce livre m’avait l’air très fun et il l’est en partit mais malheureusement pas totalement.

La faute à certaines anecdotes qui sont balancées sans contexte, sans rien et du coup, moi pauvre lectrice je me retrouve un peu perdue comme face à une blague où l’on ne m’aurait raconté que la chute…c’était la minute métaphore.

Elles ne sont pas toutes comme cela, je vous rassure et certaines sont même particulièrement croustillantes et drôles mais d’autres peinent à vous faire sourire ou à être compréhensible.

Et puis, il y a un drame, je vais me faire plus sérieuse pour le coup. Aux environs de la moitié du livre, l’auteur aborde la vie sexuelle d’André Gide. De ce monsieur, je ne connaissais que le nom et le métier (écrivain lui aussi), l’auteur nous explique donc que le monsieur n’était pas emballé par sa femme mais par des hommes, jusqu’à là tout va bien. Cela se corse quand il nous raconte une scène où André Gide aurait été très excité par des jeunes garçons en tenue d’écolier, quand je dis « jeune », je veux dire « très jeune »…oui, vous voyez le problème, là nous ne sommes plus dans de l’anecdote marrante mais dans une anecdote criminelle, personnellement je viens de lire que M. Gide avait donc des pulsions pédophiles et ça, cela ne m’amuse pas du tout et pour moi, cela n’a aucunement sa place dans ce livre.

Du coup, j’ai essayé de faire quelques recherches sur André Gide et il n’est mentionné nulle part qu’il était pédophile, peut-être ai-je mal cherché.

Alors soit l’auteur s’est trompé et quelle erreur ! Soit, il vient de révéler un secret bien gardé et ce n’était pas le lieu pour le faire.

Je vous avoue qu’après cela, j’ai eu du mal à me concentrer sur la suite du livre car cette histoire me restait trop en tête, je pense que vous pouvez comprendre pourquoi.

Ce livre partait d’une bonne idée mais cette idée reste trop brouillonne, trop d’anecdote manquent de substances et de contexte pour être pleinement comprises et cette histoire d’André Gide reste un gros point noir dans ce recueil.

Bref sympa mais je pense qu’on peut s’en passer…ce qui ne sera pas le cas du prochain livre que je vais vous chroniquer et qui m’a vraiment plu !

(oui j’aime bien terminer sur une note plus gaie)