Hunger Games, le film réalisé par Gary Ross

Synopsis :

Chaque année, dans les ruines de ce qui était autrefois l'Amérique du Nord, le Capitole, l'impitoyable capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer un garçon et une fille - les "Tributs" - concourir aux Hunger Games. A la fois sanction contre la population pour s'être rebellée et stratégie d'intimidation de la part du gouvernement, les Hunger Games sont un événement télévisé national au cours duquel les tributs doivent s'affronter jusqu'à la mort. L'unique survivant est déclaré vainqueur.
La jeune Katniss, 16 ans, se porte volontaire pour prendre la place de sa jeune sœur dans la compétition. Elle se retrouve face à des adversaires surentraînés qui se sont préparés toute leur vie. Elle a pour seuls atouts son instinct et un mentor, Haymitch Abernathy, qui gagna les Hunger Games il y a des années mais n'est plus désormais qu'une épave alcoolique. Pour espérer pouvoir revenir un jour chez elle, Katniss va devoir, une fois dans l'arène, faire des choix impossibles entre la survie et son humanité, entre la vie et l'amour...

Mon avis :

Je suis bien contente d’avoir lu les livres avant de voir ce film sinon je pense que je l’aurais détesté.

Bien que je ne sois pas hyper convaincue par le film et que je me sois pas mal ennuyée, je sais d’où vient le problème.

Dans les livres, le récit est fait par Katniss. Si sous ses dehors de dur à cuire rien ne transparaît (et vue ce qui l’attend, on la comprend), l’accès à ses dialogues intérieurs permet de mieux la comprendre, la cerner, ils font toutes la richesse du personnage et de l’histoire.

Problème : dans le film, tout cela est absent. Du coup, on se retrouve face à une Katniss qui souffre du syndrome Kristen Stewart : une seule et unique expression qui veut tout dire comme rien dire.

Je ne sais pas si l’actrice qui joue Katniss, Jennifer Lawrence, est mauvaise (je ne la connaissais pas avant) ou si elle pâtit de ce choix scénaristique mais force est de constater que le personnage se rapproche du glaçon que même quand tu fais une bonne blague, elle ne cille pas.

C’est là l’énorme défaut du film pour moi : impossible de s’attacher à l’héroïne, de vibrer avec elle car elle ne reflète rien.

Ce choix permet néanmoins d’aller plus loin que le livre et de nous offrir des aperçus du Capitole et de d’autres personnages même quand Katniss n’est pas présente mais je ne suis pas sûre qu’on y a gagné au change.

Et que dire de ces pseudo-flashbacks qui surgissent même pas 10 minutes après que la scène se soit déroulée, c’est un film pour poissons rouges, c’est ça ? Je sais bien que par moment, on peut oublier certains détails mais là, c’est vraiment nous prendre pour des cons et nous faire perdre du temps car à côté de cela, j’ai trouvé que certaines choses étaient bâclées.

De même, dans le livre, il y a des scènes très dures de massacres et de meurtres, pas ici, faudrait pas choquer la jeunesse ! Non c’est sûr que le journal de 20h ne s’en charge pas déjà. Bref, ces fameuses scènes sont soient coupées, soient tournées avec la technique de la caméra sur l’épaule qui n’arrête pas de bouger, pas de sang mais une furieuse envie de vomir.

Je n’ai pas non plus aimé Peeta qui fait mioche prêt à pleurer sa mère, dans le livre, j’avais l’impression que ce personnage était plus déterminé malgré sa peur.

Haymitch ne correspond pas du tout à la description du livre mais là, tant mieux car j’adore Woody Harrelson !! Depuis Tueurs nés, je le trouve grandiose et là encore, la magie marche.

Dans l’ensemble tous les autres personnages répondent très bien à leur double livresque, mention spéciale à Cinna interprété par Lenny Kravitz, mon chou, c’est quand tu veux que tu viens m’habiller ;-)

Les décors sont bien  réussit, l’esprit de Panem est fidèlement rendu et les costumes sont à la hauteur.

Ce film aurait pu être vraiment bon mais je reste très mitigée : je l’ai trouvé trop long, trop poussif sur certains points et surtout les personnages, Katniss en tête, sonnent terriblement creux.

Je continue à lui préférer Battle Royale.

Heureusement que je n’ai pas été le voir au ciné vu le prix d’une place…