mercredi 4 juillet 2012

Chasseurs de vampires – Les chroniques des Gardella tome 1 de Colleen Gleason


Editions City Poche

Résumé :

A chaque génération, un membre de la famille Gardella doit assumer la lourde responsabilité de l’héritage familial : cette fois, c’est Victoria Gardella qui devient « Vénatore », chasseuse de vampires.
Dans le Londres de l’époque victorienne, la jeune femme se révèle une redoutable adversaire des créatures des ténèbres.
Jusqu’au jour où une passion dévastatrice s’en mêle. Victoria se retrouve écartelée entre son devoir familial et le célibataire le plus en vue de la capitale, le fascinant marquis Philip de Rockley.
A l’heure d’affronter le vampire le plus puissant de toute l’Histoire, Victoria va devoir choisir entre son devoir et ses sentiments…

Mon avis :

Je vais commencer cet avis par un coup de gueule en direction de la maison d’édition. Tout d’abord, une petite définition histoire que nous soyons tous d’accord sur le terme.

Qu’est-ce qu’un paragraphe ?
Le dictionnaire nous répond : division d'un texte de prose, d'un discours, d'un chapitre qui apparaît typographiquement par un alinéa initial. (Dans les renvois, le paragraphe est noté par le signe §, appelé lui-même « paragraphe ».).

Pourquoi ce rappel ? Parce que le livre a été édité d’un seul bloc et ne comporte aucun paragraphe. Dans le genre, je te perds le lecteur, on ne fait pas mieux car nous passons d’une scène à une autre sans cet élément fort utile qui permet non seulement d’aérer un texte mais surtout de le rendre plus compréhensible. Là, on passe d’une scène à la maison de l’héroïne à une scène dans une salle de bal sans aucune séparation.
La première fois, j’excuse en me disant que l’erreur est humaine et donc qu’une erreur d’impression est toujours possible mais au bout de 3 ou 4 fois, j’ai eu une furieuse envie de faire des cocottes en papier avec le livre avant d’aller incendier la maison d’édition.
C’est extrêmement pénible à lire, on est souvent obligé de reprendre la phrase pour comprendre où on vient d’être parachuté.
Ce n’est malheureusement pas les seuls défauts de mise en page que j’ai relevé et cela ne fait pas du tout professionnel. Va falloir qu’ils se rattrapent pour la suite !!

Heureusement que ce livre est très bon car, dans d’autres circonstances, je l’aurais très vite abandonnée.
L’histoire est vraiment très sympa et change de ce qu’on peut lire actuellement. Une sorte de Buffy au temps du Londres victorien, ça claque !

Victoria Gardella va faire son entrée dans le monde, comme on dit, elle doit trouver un mari et si possible, un riche (oui, nous avons déjà discuté du mensonge que représente l’expression « vivre d’amour et d’eau fraîche »). Mais ce n’est pas la seule nouveauté dans sa vie ; descendante d’une longue lignée de chasseurs de vampires, les Vénatores, c’est à elle de reprendre le flambeau et d’occire ces monstres sanguinaires sous la coupe de la légendaire Lilith qui vient d’arriver à Londres pour récupérer une relique qui lui serait très utile…

Faire d’une héroïne, une nana en jupon, fallait oser et l’auteur s’en sort à merveille. Elle ne nous fait pas le coup à la Superman, genre je me cache et en moins de cinq minutes, je me change pour aller me battre…non, Victoria se bat en robe et jupons, s’emmêle parfois dedans, pour notre plus grand plaisir (ou du mien tout du moins, mon côté sadique encore et toujours).   

J’aime beaucoup Victoria, personnage de caractère, courageuse, tiraillée entre son devoir de Vénatore et ses obligations mondaines, on ne tombe jamais dans le cliché et tout est bien dosé. J’ai suivi avec plaisir ses débuts, ses confrontations avec Max et avec son prétendant car Victoria a le sens de la répartie et n’hésite pas à s’en servir !
C’est une héroïne qui réfléchit et qui grandit tout au long du roman, elle est attachante et j’ai hâte de le retrouver pour la suite.

A ses côtés, Eustacia, sa tante, chasseuse de vampires avant elle, elle est son Giles (ceux qui auront vu Buffy comprendront et les autres seront lapidés sans sommation). C’est elle qui l’initie et qui lui prête une oreille car elle sait que pour une femme de cette époque, devenir une chasseuse de vampires relève du parcours du combattant (oui, bien plus que pour les hommes, girl power !). Elle paraît très effacée mais elle est un vrai pilier pour notre héroïne et surtout, elle lui sert d’alibi auprès de sa mère qui ne comprend pas tout…oui, cette dernière a refusé sa charge et donc, sa mémoire a été effacé…dégonflée, va !

En plus de sa tante, Victoria doit faire avec Max, un autre Vénatore, pas très aimable. Le monsieur est grognon (non ce n’est pas un nain) et a tendance à rabaisser notre héroïne. Il ne croit pas qu’elle puisse être une Vénatore accomplit et assurer les fonctions dues à son rang, surtout quand il s’agit de trouver et épouser un homme car personne ne doit savoir pour les vampires. Mais notre Max n’est pas aussi simpliste et borné qu’il n’y paraît, je pense que la suite nous offrira de belles surprises.

Enfin, je termine cette revue des personnages par Philipp, marquis et prétendant de Victoria, le pauvre va se retrouver en plein milieu de tout cela sans comprendre ce qui se passe, ce qui arrive à sa future femme…C’est un homme honnête et bon, qu’on aimerait toutes avoir (et non, ce n’est pas seulement parce qu’il est marquis et pété de thunes). Sa destinée est pleine de surprises mais je n’en dis pas plus pour ne pas gâcher votre découverte.

Certains me feront la remarque que je n’ai pas abordé la mère et les autres tantes de Victoria mais elles m’ont plus soûlée qu’autre chose et je n’arrive pas à les distinguer les unes des autres donc je passe et je retiens que ce sont justes des nanas de l’époque préoccupées seulement des apparences et des qu’en dira-t-on.

Je m’arrête sur la fin de ce roman car l’auteur a pris un sacré risque et ne s’est pas dégonflée, bravo ! Je ne pensais pas que l’auteur aurait le courage d’aller jusqu’au bout de son idée mais elle n’hésite pas et nous livre quelque chose de très fort, de très poignant qui m’a bouleversé. Pour un final réussit, c’est un final réussit, 10/10 pour la dame et mon profond respect car rare sont les auteurs de nos jours à prendre ce genre de risques.

Vous l’aurez compris, malgré une mise en page de merde, j’ai adoré cette histoire et ces personnages posés dans une époque où il n’était pas facile de faire quelque chose de crédible et d’intéressant.
L’auteur a fait un pari un peu fou et l’a brillamment relevé. J’espère que la suite sera à la hauteur de ce premier tome.

Dispo dans ma boutique! 

7 commentaires:

  1. Oh la suite va crescendo... Je vais te faire la remarque que tu ne parles pas de Sebastian par contre... Merde quoi ! (Enfin, tu comprendras plus tard ;) )

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    1. Ma question va vous sembler idiote mais comment se termine l'histoire ?
      J'ai contacté l'éditeur pour connaitre la date de sortie du tome 5 et il m'a repondu "Malheureusement, à cause d'un nombre insuffisant de lecteurs, le volume 5 n'est pas prévu en France..."
      Merci de satistaire ma curiosité car je suis incapable de le lire en VO.
      Cordialement.

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    2. Bonjour,

      Elle n'est pas idiote ta question ;-)
      Perso, je n'ai pas continué la série alors je ne pourrais pas te dire mais je te conseille d'aller faire un tour sur le blog "La bouilloire magique" qui a chroniqué tous les tomes de la saga.

      A bientôt!

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  2. C'est ça d'écrire une chronique quand tu es fatiguée, tu oublies des persos, honte à moi!

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  3. J'aime beaucoup la série (j'ai lu les 5 tomes) et je suis ravie de voir qu'elle est traduite. Par contre, je confirme, c'est un choix éditorial de la VF parce qu'en VO, il y a des paragraphes!

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  4. Il va falloir que je me procure le premier tome, je ne lis que du bien sur cette série :)

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