Editions Pocket
Résumé :
La petite Elora, recueillie par la baronne Hélène de
Sassenage après la disparition de ses parents, coule des jours heureux au cœur
du Vercors. Elle n’ignore rien de ses origines et sent bouillir en elle le sang
des fées.
Aussi lorsqu’elle trébuche, dans les bois, sur la dépouille
d’un messager, n’hésite-t-elle pas à le fouiller. Sur le cadavre, elle trouve
une lettre qui va ramener le tumulte dans leur vie.
Pour sauver son unique amour, Hélène prend bientôt la route
de Rome où elle affrontera un pape pervers et fornicateur. Sur ses talons, la
petite Elora emprunte un chemin qui l’attend depuis longtemps…
Mon avis :
Pour commencer, si vous n’avez pas lu la trilogie « Le
chant des sorcières », ne vous lancez pas dans cette série car vous allez
être paumés. Oui, c’est la suite et beaucoup de références sont faites et non
seulement ce serait dommage de passer à côté de ces dernières mais vous allez
pester car vous n’y comprendrez rien (oui, je finis par vous connaître par
cœur).
Maintenant que je vous ai prévenu, passons à l’histoire.
Nous retrouvons Philippine de Sassenage, devenue Hélène (je
ne sais pas pourquoi elle a changé de nom et cela n’est pas expliqué, c’est
plus genre elle s’est toujours appelé comme ça), qui élève la fille d’Algonde
et Mathieu, la petite Elora. Enfin, petite, petite, la Elora manifeste déjà une
grande maturité du haut de ses 10 ans et surtout, elle a hérité des pouvoirs
féeriques de sa lignée.
Un jour qu’elle se balade dans la forêt (non, elle n’allait
pas apporter du beurre à grand-maman, ça c’est une autre histoire), elle tombe
sur un mort et en le fouillant (oui, elle est un peu scary) découvre une lettre
adressée à Hélène de la part de Djem, son amour perdu.
Djem est au Vatican, retenu par le pape (notre ami Borgia)
et souhaite revoir Hélène. Il n’en fallait pas plus pour que cette dernière
plaque tout et décide de le rejoindre (c’est beau l’amour).
Algonde, quant à elle, continue de vivoter dans le furon
sous la forme d’un espèce de serpent. Elle s’occupe d’élever Constantin, le
fils d’Hélène et de Djem qu’il faut cacher aux yeux de Marthe (la méchante de
la première trilogie) et aussi des hommes car il est tout poilu (de partout, à
moi la cire !). Elle sent que l’heure des changements est arrivée et elle
aussi va se mettre en quête de l’homme qu’elle a toujours aimé ; Mathieu,
devenu brigand car persuadé qu’Algonde et Elora sont mortes (quand un homme est
malheureux, il devient un voleur, intéressant)…
Pour résumer, on prend tous les personnages de la première
trilogie et on est repartit pour un tour !
Qu’on ne s’y trompe pas, j’ai beaucoup aimé cette suite et
le fait de retrouver tous les personnages que j’avais déjà rencontré avant m’a
émue. Une nouvelle fois, Mireille Calmel nous embarque dans une histoire
haletante où l’on rit, on pleure, on s’épouvante, on retient son souffle. En
cela, elle est une vraie conteuse, il est très dur de lâcher ses livres une
fois commencés.
Mme Calmel, vous avez faillit me faire avoir une crise
cardiaque plus d’une fois, vous êtes la championne des retournements de
situation (surtout la fin du premier tome), rien n’est acquis avec vous et vous
n’hésitez pas à prendre de grands risques voire à faire de gros sacrifices.
L’histoire est dense et sans temps mort, je ne peux vous en
dire plus sous peine d’en dévoiler de trop mais sachez que vous ne serez pas
déçue, il vous faudra avoir le cœur bien accroché.
Seul petit bémol pour moi : la fin. Perso, je ne suis
pas fan, too much dans le côté fantastique pour le coup. Tout comme je n’ai
jamais été fan de Mounia et de son histoire car je trouve que cela part dans de
grands délires mais ce n’est que mon ressentit, je suis sûre que la majorité
des fans ont aimé.
Au niveau des personnages, ils sont tellement nombreux que
c’est dur d’essayer de faire un tour d’horizon de chacun donc je vais
m’attarder que sur ceux qui m’ont le plus marqué.
Elora tout d’abord car cette gamine est quand même sacrément
flippante. Ok, elle est descendante de fées mais parfois son comportement est
très étrange et met quelque peu mal à l’aise. Néanmoins, j’ai adoré la suivre
car elle est la pièce maîtresse de cette saga et c’est grâce à elle que les
choses avancent.
Hugues de Luirieux est de retour, toujours aussi pervers et
aussi cruel. C’est le genre de personnage qu’on adore détester, on ne souhaite
qu’une chose : le voir mourir en souffrant (si possible) mais une fois
fait, il nous manque. Cet enfoiré en aura encore fait voir de toutes les
couleurs à nos héros car il est vraiment très intelligent.
Pour la même raison, j’ai bien aimé Fanette. Contrairement à
Luirieux, sous sa cruauté se cache une profonde détresse et même s’il est très
difficile de lui pardonner, on ne peut rester indifférent.
Mathieu m’a fait m’arracher les cheveux, à chaque fois que
je croyais que cela allait être bon pour lui, baam ! Nouveau coup dur qui
l’éloigne une fois de plus d’Algonde. J’ai cru qu’ils n’allaient jamais réussir
à se revoir ne serait-ce qu’une seconde.
Et enfin, je terminerai par Algonde car j’ai une affection
toute particulière pour elle depuis la première trilogie. Une femme forte et
courageuse, obligée de supporter un destin terrible tout en protégeant ceux
qu’elle aime. Elle n’a jamais reculé devant ses responsabilités et les moments
où elle craque sont particulièrement poignants.
Bien sûr, nous retrouvons aussi Djem, Mounia, Sidonie,
Jacques, Marthe…à côté de petits nouveaux : Petit Pierre, Khalil…tous sont
bons dans leurs rôles, tous sont importants et tous vous font passer un bon
moment.
Mireille Calmel sait vraiment écrire des sagas inoubliables
où l’on sent le souci du détail et surtout une parfaite maîtrise de l’histoire.
Il n’y a pas d’hésitation, je me suis laissée porter et une fois finis, il m’a
fallu un peu de temps pour m’en remettre et accepter de dire au revoir à tous
ces personnages qui m’ont semblé si proche.
C’est avec une petite pointe au cœur que je les ai laissé
tous partir mais je leur souhaite le meilleur.
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