Un rossignol chantait de Barbara Cartland

Editions J’ai Lu

Résumé :

Berkeley Square…un jardin aux parfums de lilas et de seringas, avec, blotti sous les cyprès, un petit temple de marbre blanc.

C’est là, loin de la musique assourdissante de la salle de bal, qu’Aleta savoure la magie de cette nuit d’été au ciel piqueté d’étoiles, tandis que résonne le chant d’un rossignol…

C’est là que la rejoint un étranger qui dépose sur ses lèvres un baiser tendre et passionné. La pénombre dissimule son visage, mais Aleta n’oubliera jamais cette première étreinte.

Même quand, pour faire face à la ruine de sa famille, elle devra servir d’intendante à un milliardaire américain, accompagné de sa fille et de son futur gendre, le séduisant duc de Stadhampton.

Mon avis :

Entends-tu Tan ? Le chant d’amour de ce doux rossignol qui se mêle à la brise, ce rossignol qui se cache dans les feuillages comme honteux de son talent.

Entends-tu Tan ? La plainte d’agonie d’une blonde que tu as forcé à lire un Barbara Cartland, je sens venir son dernier souffle.

Si nous ne sommes pas tous morts le 21 décembre 2012, il y aura vengeance de ma part pour le défi 2013.

Oui, c’est dans le cadre du défi lecture que j’ai lu ce livre, j’ai un petit côté maso mais pas au point de lire ça par envie.

Je savais que cela serait pire qu’un Arlequin mais malgré tout, on n’est jamais assez préparé.

Alors l’histoire : Aleta rêvasse depuis deux ans sur un inconnu qu’elle a rencontré un soir dans le noir et qui l’a embrassé (et non, il n’en a pas profité pour la peloter, on chez Cartland).

Et elle a raison de rêvasser car son frère et elle sont ruinés suite à la première guerre mondiale et à un père accro au poker.

Le baron Harry (le frère d’Aleta) décide de louer leur (immense) demeure à un américain millionnaire venu passer un an en Angleterre avec sa fille, Lucy-May. Cette dernière doit épouser le duc de Stadhampton, lui aussi ruiné, mais tout ne va pas se passer comme prévu.

Alors vous vous doutez bien que l’histoire tenant sur à peine 157 pages, les ficelles vont être aussi énormes que la muraille de Chine. Ne vous attendez pas à des retournements de fou, une invasion d’aliens ou le retour en grâce de Casimir…

Harry et Lucy-May vont tomber amoureux l’un de l’autre, et Aleta va se rendre compte que le duc est son pervers…pardon, son admirateur d’un soir. L’un comme l’autre n’ont pu s’oublier et n’ont d’autre choix que finir ensemble et de succomber à cet amour qui les dévaste.

Au-delà des clichés sur l’amour, Miss Barbara nous livre aussi sa vision sur les Anglais et les Américains.

Ainsi, Harry et le duc sont les dignes représentants de la noblesse anglaise : bien élevé, respectant les conventions, de parfaits gentlemen.

Aleta représente la femme anglaise qui ne fait rien, ne dit rien et qui attend docilement son amoureux (par le pouvoir des Spice Girls, je te libère !).

Lucy-May et son père sont des américains caca beurk : des parvenus incultes qui ne savent pas se tenir et qui osent exprimer leurs sentiments. Heureusement qu’ils acceptent de partager leur argent (qui n’a pas d’odeur) ou nous aurions été obligé de les écarteler en place publique.

Oser dire que Barbara Cartland a un balai dans son arrière train ? Allez, j’ose !

C’est gnan-gnan, a moins dans les Arlequins, y’a des scènes un peu chaudes pour relever le tout (faites pas les outrées, je sais que vous pensez la même chose) mais ici, le maximum qu’on a c’est un baiser (sans la langue, so shocking !).

Je ne vous parle même pas des « je t’aime » sirupeux présents toutes les deux pages et de ce satané rossignol qui n’arrête pas de chanter (la pauvre bête souffre, abattez-la !).

Bref, vraiment pas mon style et je trouve que cela demande vraiment un effort de volonté pour ne pas tenter de s’ouvrir les veines avec les pages.

Tan, je crie vengeance !!

Défi lecture : Barbara Cartland