lundi 2 janvier 2012

Jeanne d’Arc, jeune fille de France brûlée vive de Max Gallo

Editions XO

Résumé :

La guerre de Cent Ans fait rage. Le royaume coupé en deux, promis à l’Angleterre, se déchire.
Au cœur de cette France meurtrie, une voix émerge, celle de Jeanne. Jeune fille pieuse, elle entend les saintes l’appeler à être cette Pucelle dont les prophéties font état, celle qui mènera le dauphin Charles au couronnement.
Jeanne sacrifie tout à sa foi et entraîne derrière elle quelques paysans, des seigneurs, puis une armée et enfin « le gentil Dauphin » lui-même.

Pour nous conter l’incroyable épopée de cette jeune fille de France, Max Gallo prête sa plume à l’un des compagnons de route de Jeanne. Tour à tour attendri, sceptique, médusé, cet écuyer assiste à la mue d’une « vachère » en prophétesse aux convictions inébranlables.
C’est sous son regard que Jeanne, guidée par sa seule foi, convainc les puissants et conduit le dauphin Charles au sacre.
C’est auprès d’elle que nous croupissons en prison, c’est sous nos yeux qu’elle est brûlée vive.
Dans ce récit exceptionnel, le jeune écuyer saisit le miracle de Jeanne, la Pucelle qui a incarné l’espérance, celle qui, au cœur de la guerre de Cent Ans, a redonné foi au roi et à son peuple.

Mon avis :

Mon premier Max Gallo, j’en suis toute émue, merci papa Noël !

Pour ceux qui ne le savent pas, et je sais qu’ils sont nombreux, je suis très fan des biographies historiques, surtout des têtes couronnées du Moyen Age (le premier qui me compare à Stéphane Bern…n’aura pas tout à fait tort mais promis, je suis mieux coiffée que lui).
Certes, Jeanne d’Arc n’a jamais été couronnée reine (ou quoique ce soit) mais elle n’en reste pas moins un des personnages phares de notre Histoire de France.

D’elle, je ne connaissais que ce que l’école m’avait enseignée : elle entend des voix (un peu comme Legolas et Dumbledore), dégage les Anglais d’Orléans (dehors les rosbiffs !), emmène le dauphin à Reims pour qu’il soit couronné roi (il a eu la fève !) et finit brûlée sur le bûcher en tant qu’hérétique (les Anglais et l’Inquisition sont de joyeux lurons)…je connaissais les grandes lignes.
Je tiens à ajouter que je n’ai vu que les premières minutes du film que Luc Besson lui a consacré car je l’ai trouvé trop saignant pour moi.

M. Gallo nous livre ici un roman historique, en effet, ce n’est pas une biographie au sens propre du terme, l’auteur raconte l’histoire de Jeanne, depuis son enfance à sa mort, à travers les mots d'un écuyer, Guillaume, qui l’a connu et la suivit jusqu’à la fin.
Au vue de mes recherches, Guillaume est un personnage purement fictionnel, inventé par Gallo…mais je ne suis pas à l’abri d’une erreur.
Ce choix narratif permet d’avoir une vue plus large sur les différents protagonistes qui entourent Jeanne, sur Jeanne elle-même et sur le cadre historique (la guerre de Cent Ans pour ceux qui s’interrogent).
Cela permet aussi à l’auteur de ne pas avoir à prendre parti sur les voix qu’entend Jeanne car ainsi n’est pas soulevé le problème de la preuve.
Au-delà des voix, une polémique existe sur l’identité même de Jeanne d’Arc, certains prétendent qu’elle était en réalité un homme, le frère bâtard de Charles VII…l’auteur n’y fait pas mention et pour ma part, j’aime Jeanne et ne suis pas prête à l’échanger contre un homme.

L’histoire de Jeanne d’Arc est poignante, elle met en avant le courage et la persévérance, une détermination à toute épreuve à une époque où plus grand monde ne croyait au succès du roi de France face aux Anglais.
Jeanne est une femme simple mais de valeurs, qui ne déviera jamais de sa route et de la tâche qu’on lui a confiée, droite et honnête ce qui entraînera sa chute.

J’ai été très touchée par ce livre au style fluide et captivant, les pages défilent sans qu’on s’en aperçoive et même si je savais comment tout cela allait se terminer, j’ai eu mal pour Jeanne.
Le bûcher est une des méthodes les plus atroces pour tuer quelqu’un et cela reflète tant d’ingratitude.
Je me suis vraiment laissé porter et j’ai dévoré ce livre (c’est métaphorique bien sûr) en quelques jours.
L’auteur a une plume rigoureuse quand aux faits mais lyrique quand à la manière de les raconter.
On ne s’ennuie et je pense, à l’avenir, lire d’autres livres de cet auteur.

Le seul reproche que je peux faire est l’absence d’une carte, en début de livre, pour aider à se situer et à visualiser les évènements.
Je suis nulle en géographie et, à part Orléans, j’ai eu du mal à m’y retrouver au niveau des lieux cités.
Vous avez d’ailleurs le droit de me lapider aux Haribo en conséquence…fraise tagada de préférence, merci !

Dispo dans ma boutique! 

4 commentaires:

  1. Je sais même pas où c'est Orléans, alors ça à moi d'être lapider ! Pour en revenir à Jeanne d'Arc, je n'ai pas lu ce livre de Max Gallo car pour moi il est purement fictif, dans le sens où Jeanne n'a pas été brûlé ! D'ailleurs si ça t'intéresse, j'ai beaucoup aimé L'affaire Jeanne d'Arc, de Roger Senzig, qui est très complet sur sa vie, et son "après-vie-bûcher" !

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  2. J'ai entendu parler de cette théorie et des deux "fausses" Jeanne d'Arc car apparemment, tout cela a été réfuté mais du coup j'irais jeter un coup d'oeil du côté de l'auteur que tu as mentionné car cela m'intrigue.

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  3. J'ai aussi quelques Max Gallo à lire dans ma PAL, mais pour le moment je n'en encore ai jamais lu. J'aime beaucoup comment tu parles de ce livre-ci et je dois dire que même si Jeanne d'Arc n'a jamais été un personnage historique auquel je m’intéressais plus que ça, ta chronique tente à me faire changer d'avis ^^

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  4. Merci et je te conseille vraiment de tester Max Gallo car ses livres sont très faciles d'accès.

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