vendredi 2 décembre 2011

Un tramway nommé désir et La chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams


Editions Le livre de poche

Résumé :

Œuvres puissantes où les personnages se heurtent violemment aux cruelles réalités de la vie, Un tramway nommé désir et La chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams sont sans doute, et à juste titre, les deux pièces les plus célèbres du théâtre américain contemporain.

Mon avis :

Il n’est jamais évident pour moi de lire du théâtre et encore moins de donner un avis car, de mon point de vue, ce n’est pas fait pour être lu mais pour être vu.
Une pièce de théâtre ne prend toute son ampleur que lorsqu’elle est jouée et vécue par des spectateurs.
Du coup, je triche un peu (j’avoue) et je vais donner mon avis sur les deux pièces en même temps.

Tennessee Williams, j’en ai d’abord entendu parler avec Johnny Hallyday et sa chanson (enfin celle de Michel Berger si on veut être honnête)…ah, je vois que certains sont tombés de leurs chaises avec ma référence.
Plus tard, j’ai de nouveau eu à faire à cet auteur à travers des films ou des séries télés américaines qui le citaient mais je reconnais que sans la curiosité que Tan a fait naître grâce à son article, il y avait de grandes chances pour que je ne lise pas cet auteur, donc merci Tan !

D’un point de vue global, j’ai trouvé ces deux pièces déprimantes au possible avec des personnages pathétiques, l’auteur rend parfaitement bien cette espèce de fatalité tragique qu’il souhaite accrocher à ses écrits…Pour être plus clair, si vous êtes déjà sous prozac, passez votre chemin.
Dès le début des pièces, j’ai ressentit le malheur qui s’accroche aux personnages et surtout le drame qui pointe son nez, on ne peut que se douter que tout cela va finir mal et on assiste à la chute des deux familles sans penser un instant que cela aurait pu être évité.
J’ai aimé ce parti pris très noir mais par contre M. Williams, je comprends fort bien que les acteurs aient besoin de didascalies pour leur jeu mais là ça frise l’hystérie ! Un verre ne peut pas être bougé sans que cela soit marqué, une personne ne peut pas se déplacer sans que le nombre de pas soit indiqué (oui j’exagère un peu)…Pour moi, il y en a de trop et ça me coupe à chaque fois dans ma lecture, ce trop plein de détails m’a beaucoup gêné pour rentrer dans les histoires et pour les ressentir, si bien que j’ai finit par les sauter.
J’aime qu’on laisse mon imagination travailler et là, je me suis sentie totalement bridée, on m’impose comment tout doit être, je n’ai pas aimé.

Passons à la première pièce  Un tramway nommé désir, nous suivons l’arrivée de Blanche chez sa sœur Stella qui vit à la Nouvelle-Orléans avec son mari Stanley.
Blanche a tout perdu : sa fortune, son mari et surtout sa santé mentale mais tout cela ne va être dévoilé que petit à petit, la pièce se posant sur plusieurs mois.
On sent tout de suite que Blanche ne va pas bien, son exubérance a quelque chose d’effrayant mais Stella semble faire l’autruche.
Stanley décide très vite que Blanche leur ment sur tout et va faire sa petite enquête…
Les deux sœurs m’ont touché car l’une comme l’autre, elles essayent de se comprendre et de renouer un lien qu’elles semblent avoir perdu. Au contraire, je n’ai pas pu sentir Stanley qui incarne à la perfection la brute vulgaire, sans cœur…à se demander pourquoi Stella l’a épousé, d’ailleurs Blanche se pose la même question.
Des deux pièces, c’est celle qui m’a le plus marqué car la folie me rend toujours perplexe : qu’est-ce qui fait basculer une personne ? Peut-on la sauver ?

La seconde pièce, La chatte sur un toit brûlant, se déroule lors de l’anniversaire de Grand-Père Pollit entouré de sa femme, de ses deux fils, de ses brus et de ses petits-enfants.
Williams pousse le contexte loin mais sinon je pense que beaucoup peuvent se reconnaître dans ce tableau : la réunion de famille où tout le monde sourit alors que personne ne peut s’encadrer et où des secrets finissent par ressurgir.
L’action se concentre essentiellement sur Brick et Margaret qui ont de gros problèmes conjugaux mais à travers eux, on assiste au désenchantement de l’amour dans cette famille.
En une soirée, les masques tombent et beaucoup sont ceux qui découvrent que leur histoire d’amour n’était que du vent.
Le seul personnage qui m’ait vraiment émue dans cette pièce est Grand-Mère Pollit, je trouve son histoire et sa vie incroyablement tristes au final. Alors que les autres se battent pour du « matériel », elle ne souhaite que de l’amour.

Je suis ressortit de cette lecture un peu déprimée et je ne pense pas que je lirai autre chose de cet auteur car je n’aime vraiment pas lire du théâtre et que M. Williams risque de me faire tomber dans les antidépresseurs avec ces histoires.

2 commentaires:

  1. J'adore Tennessee Williams !! Mais je comprends tout à fait que tout le monde n'adhère pas, il faut reconnaître que c'est spécial. En ce qui me concerne, je suis une déprimée de la vie, donc ça va ^^

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  2. Moi aussi, c'est pour ça que j'essaye de ne pas en rajouter, lol!

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