La princesse maudite, Les royaumes invisibles tome 1 de Julie Kagawa

Editions Darkiss

Résumé :

Ethan a disparu…A la veille de son seizième anniversaire, Meghan découvre qu’on a enlevé son petit frère. Dans le même temps, elle apprend qu’elle est une fille fée, la princesse maudite d’un royaume invisible dont il lui faut franchir la porte si elle veut retrouver Ethan.

Prête à tout, Meghan accepte de passer de l’autre côté du miroir au risque de sa vie. Et, sitôt transportée dans la forêt magique, elle voit se dresser en travers de sa route le prince Ash, le plus dangereux des êtres dangereux qui peuplent les royaumes invisibles…

Mon avis :

Une petite merveille ! Je me suis totalement laissée happer par l’histoire telle Alice qui tombe dans le terrier du lapin blanc. Cette comparaison n’est pas fortuite puisque je trouve que ce roman se rapproche du style d’ « Alice au pays des merveilles » et du « Magicien d’Oz ».

Meghan est une ado typique qui découvre le monde de Faërie le jour de ses 16 ans…ce n’est pas un cadeau de la part des Feys, non, elle l’a appris car son frère de 4 ans, Ethan, s’est fait kidnapper par ces derniers.

En plus de découvrir ce monde, Meghan apprend que son meilleur ami n’est autre que le très célèbre Puck, bras droit du roi de la cour d’été Obéron, qui est le père de Meghan…non, Dark Vador n’a pas de copyright sur cette révélation.

Comme on s’en doute, Meghan va partir en Faërie pour retrouver son frère et ça ne va pas être une gentille promenade avec la fée Clochette.

Sur la quatrième de couverture, il y a écrit : « une nouvelle Alice…mais au pays des maléfices » et c’est exactement ça ! Meghan se retrouve dans un monde fantastique et dangereux, peuplé d’être plus incroyables les uns que les autres. Etres dont nous sommes tous familiers : Puck, Obéron, Titiana…Meghan les connaît aussi car elle a lu « Songe d’une nuit d’été » (j’ai quand même pas besoin de vous rappeler l’auteur) mais elle n’aurait jamais pensé qu’ils existaient pour de vrais et qu’elle les rencontrerait. Elle doit apprendre au plus vite les règles de ce monde pour avoir une chance de survivre et de sauver son frère.

L’histoire m’a passionné, j’ai vraiment eu l’impression  de me replonger dans les contes revisités à la sauce Tim Burton car qu’on ne s’y trompe pas, l’histoire est un drame pas une farce comique.

Le monde de Faërie est effrayant tout en étant fascinant avec une explication de son existence qui m’a rappelé le film « Hook ou la revanche du capitaine Crochet ».

Meghan est une héroïne bien malgré elle, fille plutôt banale, elle se retrouve du jour au lendemain embarquée dans cette aventure alors qu’elle rêvait d’une vie paisible. Elle découvre la vérité sur ses origines et aussi sur son meilleur ami…et elle ne le vit pas super bien.

J’ai aimé que l’auteur n’en fasse pas une super héroïne qui encaisse tout et va de l’avant. Meghan se pose des questions légitimes tout en gardant en tête sa quête pour retrouver son frère. Elle reste une ado pleine de doutes et d’autant plus fragile maintenant qu’elle connaît la vérité sur elle-même.

Comme dans toute quête digne de ce nom, Meghan n’est pas seule.

Son meilleur ami, qui est en fait Puck, vient avec elle pour l’aider et la protéger. Je n’ai pas trop accroché, sympa mais sans plus, il n’est pas vraiment mis en valeur et sa relation avec Meghan est parfois ennuyeuse, à voir dans la suite…

A leurs côtés, un personnage que j’ai adoré : un chat qui parle (et qui a des pouvoirs magiques) et qui se nomme Grimalkin. Impossible de ne pas y voir un clin d’œil au chat d’Alice mais en moins drogué. Personnage mystérieux et nonchalant, il apparaît quand bon lui semble et cache bon nombre de secrets et de pouvoirs. Il semble vouloir aider Meghan quand ça l’arrange lui, un vrai chat !

Le dernier « accompagnateur » est Ash, fils de Mab, reine de la cour d’hiver. Beau et glacial, on devine tout de suite l’attraction naissante entre Meghan et lui. Néanmoins, cette partie romance ne nuit pas à la qualité du personnage et j’ai hâte de le retrouver dans la suite…oui, il m’a eu aussi.

Obéron, le père de Meghan et le roi de la cour d’été, remporte le prix du père de l’année…non, je plaisante, il est abominable. Si Meghan le fréquente trop, elle sera bonne pour une thérapie d’au moins 10 ans.

Seul le grand méchant est quelque peu décevant : pas assez travaillé, apparition trop rapide. Dommage que l’auteur ne l’ait pas plus développé. A moins que cela ne soit fait exprès pour la suite de la saga…

Bref, c’est vraiment une excellente surprise et je le conseille à tous les amoureux des contes et plus particulièrement d’Alice.

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