mardi 17 mai 2011

Awakened de PC et Kristin Cast


Editions Atom

Résumé :

Zoey est revenue de l’au-delà grâce à ses amis et notamment Stark (qui a quand même faillit y laisser sa peau).
Depuis, tous les deux se ressourcent sur l’île du ciel située au large dont ne sait où (Casimir, c’est toi ?) mais Zoey va être obligée de retourner à la maison de la nuit de Tulsa pour affronter Neferet (et peut-être reprendre ses études, ça pourrait être utile).
Cette dernière a réussit à convaincre le conseil des vampires de son innocence (mais quelle bande de moules !) et elle a récupéré sa place de grande prêtresse à Tulsa. Elle n’a qu’une hâte ; se débarrasser de Zoey une bonne fois pour toute…
N’oublions pas Stevie Rae et Rephaim, leur amour impossible : l’heure du choix a sonné, il va falloir choisir sa destinée (choisit ta pilule Néo).

Ce n’est absolument pas la quatrième de couverture, j’ai voulu innover en faisant mon propre résumé.

Mon avis :

Awakened est le genre de livre où quand vous lisez la dernière page, vous vous dites : « je crois qu’on vient de me prendre pour une truffe ». Pourquoi ? C’est un peu comme votre oncle Albert qui veut vous faire croire qu’il est magicien en volant votre nez, moi perso ça n’a jamais marché sur moi d’aussi loin que je me souvienne. Ici, c’est pareil, les ficelles sont tellement énormes qu’on en est à se dire : « non, c’est pas vrai. C’est pour surprise-surprise ? » (pas de honte, on a tous regardé l’émission au moins une fois).
En même temps, j’aurais dû me douter qu’on en arriverait là, ça sentait le camembert pas frais depuis le tome précédent (je m’essaye à l’invention d’expressions, j’attends vos retours).

C’est vraiment dommage car j’avais commencé cette série sans grande conviction et avais été agréablement surprise de la qualité d’écriture et des différents retournements de situations.
Visiblement à trop vouloir en faire, on tombe facilement dans « la saga qui aurait dû être arrêtée depuis longtemps ».

J’avoue, au début, j’ai eu du mal à rentrer dedans car je n’avais que de vagues souvenirs de ce qui s’était passé dans le tome 7, c’est qu’entre-temps, j’ai quand même lu un paquet de bouquins…mais bon, au bout de quelques pages, je me suis resituée surtout que ce début est extrêmement lent et répétitif.
Si dans les premiers tomes, nous n’avions que le point de vue de Zoey (l’héroïne principale) maintenant c’est un peu la fête à neuneu ; tout le monde a le droit à son chapitre : Damien, Jack, Kalona, Rephaim, Lady Gaga, un oiseau qui passait par là…
Cela aurait pu être sympa (un trip divin : je vois tout, je sais tout !) s’il n’y avait pas eu tant de personnages. A se renseigner sur ce que fait chaque protagoniste, on avance à la vitesse d’un escargot dans le coma (je l’aime bien celle-ci !).

Surtout, c’est là que les auteurs nous introduisent le truc casse-gueule par excellence : à chaque fois, le perso dit un truc du genre « si j’avais su à ce moment-là ce qu’il allait arriver ».
Oui cher public, cette pseudo ruse narrative est aussi instable que le coup de la prophétie car ça titille le lecteur qui, pour le coup, s’attend à un véritable feu d’artifice et dans la majorité des cas, ça retombe comme un vieux soufflet. Ce n’est pratiquement jamais à la hauteur de ce qu’on attend.
C’est le cas ici, le feu d’artifice se révèle être un pétard mouillé (non, elle n’est pas de moi celle-là). Deux auteurs et pas moyen de faire mieux que ça ? On est face à ce que j’appelle : l’effet Stephenie Meyer. Qu’est-ce que j’entends par là ?
Une histoire qui devient difficilement maîtrisable car on n’a pas forcément anticipé le fait qu’il allait falloir écrire une fin (je crois que je n’arriverai jamais à écrire une chronique sans ironie). Du coup, on n’a pas d’autres recours que sortir un lapin du chapeau. Comprenez, une astuce foireuse et tirée par les cheveux pour se tirer de ce pétrin. Cela peut prendre la forme d’une intervention divine, d’une apocalypse, d’une personne qui se réveille « oh mon dieu, tout ça n’était qu’un rêve ! » voire d’un godzilla enragé qui surgit du camion du vendeur de glaces, qui passait par là, et qui mange les méchants.
Je ne le dirai jamais assez : une fin ça se prépare, ça s’anticipe !!

Dommage car certaines choses sont intéressantes (dont la toute dernière phrase) et l’histoire, bien que lente, reste fluide mais tout cela se retrouve noyé par cette astuce loupée couplée à une volonté de faire trop d’jeunes en citant « Glee », « True blood » et « Anita Blake », du style « on est trop dans le coup »…j’ai trouvé ça flippant de m’imaginer des vampires regardant les aventures de Sookie ou accompagnant la chanson de Rachel…en plus, ça sert à rien.

Au niveau des personnages, on a frôlé les « Feux de l’amour » :
« - Non Stevie Rae, tu ne dois rien dire, ils vont te tuer !
- Mais il le faut Rephaim…
- Pourquoi ?!
- Parce que je t’aime et je veux passez ma vie avec toi. »
Vous remplacez Stevie Rae et Rephaim par Bridget et Ridge, et nous sommes en plein soap.
Néanmoins, j’aime bien ces deux personnages, ils sont touchants dans leur « Roméo et Juliette » style (à prononcer avec l’accent). Au moins, ils font quelque chose car Zoey (l’héroïne principale, rappelons-le) devient de plus en plus absente.
Elle se la coule douce sur une île après avoir assistée à la mort d’un de ses amoureux. Alors je vous entends déjà tous dire : « t’es cruelle, elle souffre, elle a besoin de temps. »
Tu parles Charles ! Elle s’en remet plutôt dans les bras de son Ken warrior aka Stark…qui vient d’adhérer au club des héros robots qui ne servent qu’à protéger l’héroïne et bénéficient de deux lignes de texte et n’ont plus aucune jugeotte.
Allez, on réserve un accueil chaleureux à Stark dans ce club très prisé des légumes dénué de testostérone !

Zoey ne fait donc pas grand-chose, Erin et Shaunee sont toujours aussi flippantes que les jumelles Olsen à finir les phrases l’une de l’autre, Aphrodite joue encore plus la carte du cliché de la bimbo au grand cœur, Damien chouine pendant tout le livre (mais bon pour le coup, il a ses raisons), Erik est le perso qui faut absolument abattre avant qu’il ne tombe encore plus bas et du côté des méchants, c’est pas mieux.
Neferet oublie ce qui faisait son charme : la subtilité. Elle nous fait même le coup du rire démoniaque. J’ai même cru à un moment qu’elle allait plonger dans la zoophilie (non, ça n’aurait pas été drôle, faut laisser les animaux tranquilles !).
Kalona n’a plus que de méchant la réputation tant son rôle ici consiste à faire de la figuration.
Bref, au final, je me suis rendue compte qu’il n’y a que Bridget et Ridge…pardon, Stevie Rae et Rephaim qui sauvent à peu près l’affaire.

Si on arrive à mettre toutes ces grosses ficelles de côté (et donc d’être pris pour une buse), on peut passer un moment pas trop mauvais (surtout que le livre est assez court) mais je suis loin de mon engouement des premiers tomes, la série s’essouffle et il serait plus que temps de la conclure.
Mais je vais devoir lire la suite à cause de la dernière phrase du livre, PC et Kristin, vous êtes diaboliques et savez comment séquestrer vos lecteurs…oh mon dieu, elles ont aussi le rire démoniaque !!!

Et sinon, vous croyez que j’ai de l’avenir avec mes inventions d’expressions ?

Dispo dans ma boutique! 

2 commentaires:

  1. "on avance à la vitesse d’un escargot dans le coma" Je crois que c'est ma nouvelle expression préférée !

    Je connais pas du tout cette série de livre et je vais pas tenter l'aventure, vu que ça a l'air... pourri ! :p

    Et le coup de "Je ne savais pas encore à ce moment là que [insérez un moment clé de l'histoire futur qui spoile bien]" c'est quelque chose que je déteste avec le coup de la prophétie et le pire du pire : "mais en fait, tout était un rêve. C'est le genre de ressort d'écriture mauvais qui me fait arrêter un livre direct (J'ai jamais fini Kushiel pour ça. Quand je lis l'histoire je veux la vivre en même temps que ce que je lis, pas me faire spoiler 100 pages avant !)

    Et ton résumé fait maison est cool ! :D

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  2. C'est dommage parce que franchement le début de la saga était bien sympathique mais là ça sent le remplissage de contrat : j'ai signé pour 12 bouquins et mince j'en suis qu'au 8 et j'ai plus d'idée, damned!!

    J'avoue pour le coup du rêve, je pensais à la série tv Dallas où il avait fait le coup...

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