Editions J’ai Lu, collection Darklight
Résumé :
Nouvelle-Angleterre, Burlington…
Pas de délinquance, élue la ville la plus paisible des Etats-Unis, bref, un petit havre de paix pour une sorcière condamnée à mort et bien décidée à vivre discrètement et clandestinement parmi les humains.
Malheureusement, en arrivant ici, je me suis vite aperçue que la réalité était tout autre et qu’il y avait plus de démons, de vampires, de loups-garous et autres prédateurs que nulle part ailleurs dans ce foutu pays.
Mais ça, évidemment, ce n’est pas le genre de renseignements fournis par l’office du tourisme.
Maudit- soit-il…
Mon avis :
Sympathique…c’est mon impression. Ce n’est pas le livre du siècle mais il reste agréable à lire. Il aurait pu être vraiment très bon, pour moi, s’il n’avait pas faillit sur deux points.
Le premier est qu’apparemment derrière le nom de plume Cassandra O’Donnell se cache une française. Je peux comprendre qu’on prenne un pseudo pour écrire mais pourquoi un nom aux consonances anglaises ? Certes « Cunégonde » n’aurait peut-être pas été un bon choix (quoique avec un nom pareil, vous n’êtes pas prêt de vous faire oublier) mais il existe pleins de jolis prénoms français.
Je trouve ça dommage cette décision de tout faire à la sauce américaine que cela soit aussi bien au niveau du pseudo que du lieu de l’action.
De la fantasy urbaine à la française, je suis persuadée que cela peut marcher et pour le coup, cela serait hyper novateur !
Toutefois, et si par le plus grand des hasards, l’auteur passait ici, je serai ravie de connaître sa version, son explication car je n’exclue pas une erreur de ma part (une blonde, ça se trompe souvent, c’est bien connu).
L’autre point où le bât blesse, ce sont les nombreuses ressemblances avec d’autres séries ou films, notamment trois qui m’ont semblé énorme :
- Le film « 300 » : toute l’histoire avec les vikaris qui sont entraînées à la dure dès leur plus jeune âge et dont beaucoup ne survivent pas, j’ai eu l’impression de me retrouver de nouveau face aux spartiates. Et comme pour le film, j’ai trouvé que cela faisait too much.
- La saga « Harry Potter » : le coup de l’école de potionneuse, il ne manquait plus que le professeur Chourave et on était à Poudlard.
- La saga « Anita Blake » : sérieusement, tellement de choses rappellent cette série que je ne sais pas par où commencer. Les deux plus marquantes sont le « ma douce » qui nous ramène au très célèbre « ma petite » (avec toute la volonté de l’héroïne de ne pas être appelée ainsi, Anita, si tu nous entends…) et le trio Rebecca – Mark - Raphael qui n’arrive malheureusement pas à la cheville du légendaire triumvirat Anita – Richard - Jean-Claude.
Je sais que ce n’est pas facile d’écrire un livre et de faire quelque chose de nouveau (j’en serai incapable) mais là les références sont quand même énormes.
Malgré cela, l’histoire reste agréable à suivre et cela grâce à un énorme point positif dans la narration : très peu de descriptions.
A tous ceux qui, comme moi, ont été traumatisé par Zola, ici c’est le paradis !
Le strict minimum et seulement cela. Vous serez d’accord avec moi qu’au final, on s’en fout de savoir si le toit de la maison est noir, vert ou à pois, on s’en fout de comment est le jean de l’héroïne, on sait ce que c’est.
Trop de description tue la description, et le lecteur par la même occasion (j’ai voulu désapprendre à lire après « L’assommoir »). Ici, on a juste l’essentiel pour ne pas être perdu mais pas de détails superflus, on se concentre sur l’action et les dialogues.
Tout ça donne un livre vivant et dynamique, les pages se tournent avec légèreté…si tu es fan du naturalisme, passe ton chemin, tu seras déçu.
Surtout Cassandra/Cunégonde (tu vois, c’est pas mal finalement) ne change pas cette manière d’écrire dans les prochains tomes, les dialogues, c’est la vie !
En ce qui concerne les personnages, y’a du bon et du moins bon.
L’héroïne, Rebecca, est un peu trop contradictoire pour être réellement attachante, je n’ai pas su comment la prendre. Néanmoins, son histoire est intéressante et j’espère que les prochains tomes feront pencher la balance dans le bon sens, je pense qu’il faut un peu plus exploiter sa relation avec sa fille pour acquérir pleinement le capital sympathie qu’elle mérite. Le fait que Rebecca soit mère n’est pas un handicap, bien au contraire car la relation mère/fille est bien amenée.
Leonora, la fille de Rebecca, est mon personnage préféré du fait de ses origines (papa vampire, maman sorcière…pleure pas bébé bonheur, oups pardon !) et de sa psychologie.
On ne bascule ni dans la gamine « inutile » (comprenez celle qui ne sait que chouiner), ni dans la gamine préado/insupportable (Maman, je veux un scooter !). Leo est une jeune fille mature avec la tête sur les épaules tout en gardant un brin de naïveté du fait de son âge.
Le semi démon, Mark, est plat et inexploité (enfin pas par Rebecca, rhô je suis médisante…). Malheureusement, j’ai l’impression que sa seule utilité, c’est de venir compléter le triangle amoureux qui se met en place…vraiment pas grand-chose à dire à son sujet.
Raphael, le chef vampire du coin, me fait trop penser à une pâle copie de Jean-Claude (cf. les aventures d’Anita Blake) pour être apprécié à sa juste valeur.
Pâle copie car en comparaison avec Jean-Claude, je trouve qu’il manque de panache et de charisme, il cède trop vite sur tout. Prenez son histoire avec Rebecca, pour un vampire de son âge, il se « soumet » à une vitesse incroyable (il n’attendait que ça ?)…J’ai jamais été fan des vampires type Edward qui manque de mordant (sans mauvais jeu de mot…en fait si), je préfère un Lestat tout en puissance.
Raphael, chaton, sois gentil et va te faire une recharge de testostérone. Crois-moi, tu n’as pas envie de finir comme l’autre boule à facettes.
Concernant les autres personnages comme Beth, Gordon ou encore Bruce, ils sont vraiment très secondaires. Du coup, je suis assez mitigée sur eux car ils sont encore trop brouillons pour que j’ai un véritable avis.
Ils sont intéressants mais sans plus, j’attends de voir la suite.
Enfin l’intrigue, en elle-même, est vraiment pas mal, l’enquête tient bien la route (excepté les pseudos capacités de torture de Rebecca font un peu sourire) même si le final m’a fait grincer des dents. Cela se travaille un final, pitié auteurs du monde entier, faites un effort et arrêtez de tout conclure aussi rapidement !
Au final, rien de bien nouveau sous le soleil mais j’ai malgré tout envie de lire la suite pour voir si l’essai peut être transformé car il y a indubitablement du potentiel.
J’espère juste que Cunégonde (franchement, ça te va trop bien !) saura s’éloigner de ce qui existe déjà et plonger dans l’inconnu.
Je pense que Cunégonde va lui coller à la peau après ça ! Je ne compte pas le nombre de fois où je me suis esclaffée devant mon écran. Bravo :)
RépondreSupprimerUn peu de patriotisme que diable! Et je suis sûre que Cunégonde, on peut le faire revenir à la mode.
RépondreSupprimerEn tout cas, merci!
je vote pour également ! Je ne savais pas qu'il sagissait d'une auteur française, sinon j'aurais lancé Gertrude. Trop tard, Cunégonde est pas mal non plus
RépondreSupprimerEt puis il ne faut pas que l'action se passe aux USA, on va mettre ça dans le Larzac avec des chèvres garous, ça va changer!
RépondreSupprimerEt on remplace l'eau bénite par la gnôle bénite ? ^^
RépondreSupprimerEt les vampires par des putois sanguinaires ?
RépondreSupprimerExcellente ta critique (et je me suis marrée en prime).
C'est vrai que ça lui va plutôt bien Cunégonde...
A nous toutes, on peut faire un super livre!
RépondreSupprimerj'ai bien aimé ce 1er tome et je viens de finir récemment le 2e, et j'ai trouvé ça sympa. Après pour certains trucs c'est du déjà vu, mais bon ça reste sympa à lire quand même ^^
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