jeudi 14 avril 2011

Sanctuaire de James Herbert

Editions Milady


Résumé :

Il fallait quelqu’un de totalement innocent pour entrouvrir les portes de l’enfer.
Alice, une petite fille sourde et muette, retrouve soudain la parole après être restée fascinée devant un chêne centenaire. Elle dit avoir été visitée par l’Immaculée Conception et se met à opérer des miracles. Très vite le chêne devient un lieu de pèlerinage pour des milliers d’incurables et Alice acquiert une réputation de sainteté.
Néanmoins le mystère reste entier. Jusqu’au jour où le prêtre du village est menacé dans sa propre église par une force inconnue.
Le doute germe alors dans les esprits. D’où provient réellement le pouvoir d’Alice ?

Mon avis :

Encore une quatrième de couverture trompeuse… Je vous refaits ça à ma sauce (ouais, je sais mon égo tout ça…)

Trou paumé d’Angleterre…
Alice a 11 ans, elle est sourde et muette depuis qu’elle a eu les oreillons à 4 ans (pas de chance), elle a un père alcoolique et pas super sympa (vraiment pas de chance) et elle passe ses journées à astiquer la vieille église du village avec sa mère (Sarah, c’est toi ?).
Un jour, elle s’approche d’un vieil arbre dans un champ et ô miracle ! Elle entend et parle de nouveau grâce à la Vierge Marie.
De son côté Gerry Fenn est un journaliste alcoolique (essaye-t-on de nous convaincre que tous les anglais sont des alcooliques notoires ?) qui ne rêve que de gloire et qui sort avec Sue (mais bon la fidélité n’est pas un concept qui lui parle).
Il va se retrouver personnellement sur le chemin d’Alice qui devient célèbre grâce à son nouveau pouvoir de guérison (tant pis pour les somaliens qui espéraient qu’elle multiplierait les pains) et, comme tous vrais journalistes, va mener l’enquête pour essayer de comprendre si c’est un vrai miracle ou une supercherie, car pendant ce temps-là, le prêtre de l’église dépérit à vue d’œil (le régime Dukan fait des ravages ma bonne dame).

Quelle déception ce bouquin ! Pourtant tout était réunit pour faire plaisir à mon côté sadique : une histoire dans le trou du cul du monde, des bouseux à la pelle, une gamine possédée, une église dépassée par les évènements…mais au final, beaucoup de bruits pour pas grand-chose.
L’histoire est lente mais lente ! Il faut attendre les derniers chapitres pour que ça bouge un peu et encore !
Moi je voulais de la vraie possession avec tête qui tourne, gamine au rire démoniaque, oiseaux qui meurent par centaines, que dalle !
Cela n’avance pas un caramel et quand ça se décide enfin à le faire c’est pas grandiose : la terre tremble, quelques personnes meurent et basta, remballez, y’a plus rien à voir…Le petit frisson d’excitation monte mais redescend à vitesse grand V.
Même pas la possibilité de se dire que tout est suggéré car ce n’est pas le cas, à part nous dire que l’église a de mauvaises vibrations, il ne se passe vraiment rien.
Niveau personnages, il n’y en a qu’un seul qui m’a plu : Monsignor Delgard (non, ce n’est pas un mafieux sicilien), c’est un prêtre (je simplifie car je n’y connais rien en hiérarchie ecclésiastique) spécialisé dans ce genre de cas.
Ce que j’ai aimé chez lui, c’est que tout en ayant la foi (oui, c’est mieux), il se pose des questions pertinentes et sait prendre du recul par rapport aux évènements, dommage qu’on ne le voit pas plus.

Alice, au final, est très en arrière plan, elle ne fait rien à part assister aux messes et faire 2-3 lévitations qui feraient mourir de rire David Copperfield (je suis sûre qu’il a un très grand sens de l’humour, il a quand même été marié à Claudia Schiffer). Mince, c’est quand même elle le personnage possédé qui doit nous descendre les escaliers en pont !

Quand au pseudo journaliste Fenn…je ne peux pas accrocher à un mec de 28 ans qui appelle sa copine « mon petit », c’est quoi ça !? Le style bouseux anglais ?
En plus de ça, le mec nous tape tous les clichés du genre : alcoolique, infidèle, aigri, égoïste…je ne pouvais être qu’antipathique face à un tel personnage, du coup, impossible de m’émouvoir sur ses malheurs (prends un mars, ça ira mieux).

Sa copine, Sue est présentée comme la femme forte et indépendante, qui a quitté son mari avec son bambin sous le bras en refusant toute pension alimentaire (c’est con ça) et au final, elle se retrouve avec le journaliste looser, elle lui passe tout ses caprices et elle sait qu’il la trompe mais lui pardonne parce qu’elle l’aime…tu parles ! A moi les Spice Girls !

A cette armée de bras cassés, il faut ajouter : l’évêque qui se prend pour un Borgia, l’homme d’affaire qui se voit déjà comme le nouveau Donald Trump, la maîtresse jalouse qui nous la joue Glenn Close dans « Liaison fatale » et toute une armée de fanatiques religieux…c’est lourd et pas crédible pour deux sous.

Pourtant avec une gamine de 11 ans possédée, on pouvait faire tellement de choses terribles et absolument monstrueuses…J’ai plus trembler en regardant le dernier Harry Potter (la vieille qui se transforme en serpent, brrr !) qu’en lisant ce livre.
Dommage car à côté de ça, l’explication de l’origine de cette possession est plutôt bien trouvée mais encore aurait-il fallu tisser une bonne histoire autour.

Je vous laisse, je retourne voir « L’exorciste », là au moins la gamine est vraiment flippante : attrape le crucifix choupette !!

4 commentaires:

  1. *morte de rire*

    J'adore j'adore !! Au moins, quand t'aimes pas, on le sait ! :D

    *retourne relire pour se marrer encore*

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  2. Quel intérêt de faire posséder une petite blondinette de 11 ans si ce n'est pas pour qu'elle dépèce un lapin avec ses dents ?
    Mais où va le monde ??

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  3. Là, je suis d'accord ! Un peu de sang que diable ! La gamine est possédée faut en profiter pour lui faire faire les pires trucs de la Terre !

    Aucune imagination ces démons, ralalala...

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