jeudi 22 septembre 2016

Sexpowerment de Camille Emmanuelle



Résumé :

J'ai longtemps vécu dans une sorte de schizophrénie. Féminité vs féminisme, corps vs esprit. Ce n'est pas ma faute, je suis issue d'une double éducation. D'une part, un beau-père instituteur communiste, pour qui la séduction et l'ultraféminité étaient des choses à proscrire car indignes de mon intelligence. D'autre part, une mère sage-femme qui m'emmenait faire du shopping tous les samedis et glissait des capotes dans ma valise quand je partais en vacances. 

Aujourd'hui, je me définis donc comme féministe pro-sexe. Je considère que la réelle libération sexuelle, féminine et masculine, fait partie intégrante de l'émancipation féminine. Si le corps est politique, le sexe l'est aussi.
Il est temps d'avoir un discours libéré, clair et ouvert, sur les sexualités hétéro et LGBT, le corps, et les plaisirs. Il est temps d'accepter les diverses identités sexuelles et amoureuses. Il est temps de voir que les frontières ont bougé : entre les notions autrefois rigides de féminité et de virilité, entre la norme et le hors-norme. Il est temps de se battre contre les stéréotypes sur la sexualité féminine et masculine. Car si la misogynie atteint les femmes, à travers les inégalités salariales, la violence domestique et le sexisme ordinaire, la perpétuation des clichés sexuels, elle, fait autant de mal aux femmes qu'aux hommes.
Là, je lève mon petit poing. Et avec l'autre main, je vous emmène avec moi. Je vous raconte ma libération de femme née en 1980. Comment j'ai appris à être " ladylike ", " dirtygirl ", et " sexpositive feminist " à la fois. Et ce n'était pas gagné...

Mon avis :

Whouah quelle lecture ! Merci à la personne qui me l’a mise entre les mains, très bonne idée !

Je trouve qu’être une femme est souvent un casse-tête, je suis continuellement tiraillée par ce que me dicte la société, par ce que me dicte certains groupes féministes et par ce que j’ai envie d’être mais ce souhait est souvent bien difficile à mettre en œuvre tellement la pression peut être forte.

C’est pourquoi j’ai aimé ce livre : ici pas de grandes leçons moralisatrices, pas d’injonctions à être comme si ou comme ça, pas de colère, pas de désespoir. Non une discussion calme et joyeuse mais pour autant très sérieuse.
C’est justement cette vision du féminisme que je défends (big news : il n’y a pas un mais des féminismes) : un dialogue apaisée où chacun (femme comme homme) peut débattre, échanger ses opinions et ses points de vues.
J’ai bien conscience que parfois, nous n’avons d’autres choix que de revêtir nos atours de guerrières et de montrer nos dents mais je pense (aka ce n’est donc que mon avis) que bien des fois, une discussion est beaucoup plus productive. Une discussion où personne ne doit être exclue et surtout pas les hommes car l’évolution de la place des femmes doit se faire avec eux et pas contre eux.

Si je ne suis pas d’accord avec tout le livre, j’ai aimé le ton profondément positif de l’auteur qui aborde sans jugement négatif différents sujets : même si elle n’est pas d’accord avec un point de vue, elle ne se transforme pas en dragon rugissant, elle le dit calmement en développant son propre point de vue.
J’ai particulièrement appréciée sa vision du corps et du sexe, et tout ce qui va avec : le porno, le consentement…

L’auteur a une manière d’écrire qui m’a donné le sourire tant don discours est empreint de positivité et surtout, il m’a questionné, m’a donné envie d’approfondir certaines thématiques, m’a fait voir certaines choses sous un nouvel angle que je n’avais même pas envisagé jusqu’à présent.

Ce livre est une vraie réussite pour moi et je le recommande à tous ceux qui veulent découvrir ce qu’est un féminisme positif.

2 commentaires:

  1. Bonjour Lilie,
    J'ai eu l'occasion de tomber sur ton blog par hasard en tapant L'Australie cest de la merde sur google! Tu avais donné ce nom à l'un de tes articles il y a qqs annees. Je serais curieuse de savoir ce que tu en penses aujourd'hui avec un peu de recul.
    Ma question car j'y suis actuellement et que je trouve le marche de l'emploi cruellement difficile.

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour Aurélie,

    Merci de passer par chez moi.

    Alors pour répondre à ta question, je garde, malgré les difficultés que j'ai rencontré, un bon souvenir de l'Australie. Pour te dire, j'aimerais beaucoup y retourner. Mais en tant que touriste "totale" cette fois-ci car trouver du travail était difficile (sûrement que je m'y suis mal prise).

    Je suis désolée de lire que tu galères. Je sais qu'à l'époque, j'essayais de travailler en fruit picking et la concurrence était très rude. Est-ce que tu essayes dans les grandes villes comme serveuse ? Sinon peut-être essayer jeune fille au pair ?

    En tout cas, je t'envoie plein de bonnes ondes pour te souhaiter bon courage!

    RépondreSupprimer