jeudi 29 novembre 2012

Une place à prendre de J.K. Rowling



Editions Grasset

Résumé :

Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante : ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort soudaine de son plus éminent notable. Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie. Attendue de tous, J.K. Rowling revient là où on ne l’attendait pas et signe, avec ce premier roman destiné à un public adulte, une fresque féroce et audacieuse, teintée d’humour noir et mettant en scène les grandes questions de notre temps.

Mon avis :

On peut dire que l’auteur était attendue au tournant ! Pas facile, en effet, lorsque vous êtes celle qui a écrit les Harry Potter de prouver que vous pouvez faire autre chose.

J’ai lu pas mal de critiques négatives mais j’étais tellement curieuse que je me suis lancée malgré tout.
Et j’ai bien fait !

Rowling fait un virage à 180° : adieu la littérature jeunesse et bonjour le roman noir. Ici, elle nous fait suivre le quotidien de la commune de Pagford qui va livrer ses secrets suite au décès de Barry Fairbrother, conseiller municipal. Dis comme cela, j’avoue que ce n’est pas forcément hyper engageant et pourtant, il serait dommage de passer à côté.

Ce livre, c’est un peu comme quand vous êtes en voiture et que vous vous rendez compte qu’il y a un accident devant vous : votre partie rationnelle vous dit de ne pas regarder car c’est voyeuriste et que rarement beau à voir mais vous ne pouvez pas vous en empêchez, vous regardez et regrettez.
Alors je ne suis pas en train de vous dire qu’il ne faut pas lire le livre, non ce que j’essaye de vous expliquer, c’est que vous aurez la même sensation : vous sentirez que quelque chose cloche et que cela va aller de mal en pis pour cette ville, mais vous ne pourrez pas vous empêcher de continuer à tourner les pages.

L’auteur part d’une chose assez banale : un homme meurt, il était conseillé de la ville, il va falloir organiser des élections pour trouver son remplaçant. En partant de là, nous allons rencontrer les familles Wall, Wheedon, Mollison, Price…qui, elles-aussi, paraissent terriblement communes à la base mais plus l’histoire avance, plus nous découvrons leurs secrets, leurs trahisons, leurs défauts…C’est comme être une petite sourie qui se faufile pour voir ce qu’il y a une fois les portes closes.
Tout du long, on sent le drame venir et on sait qu’on ne pourra pas l’empêcher, on hait et on a de la pitié pour ces personnages (Krystal est celle qui m’a le plus émue).
Je ne veux pas en dire trop sur eux car cela serait vraiment dommage que vous ne jouissiez pas de ces découvertes au fil des chapitres. Je pense que c’est important pour être vraiment dedans et mieux les comprendre.


La force de Mme Rowling, au-delà d’avoir une écriture admirable, est de nous livrer un quotidien sans fioritures, sans chichis. Elle nous montre la vie telle qu’elle peut et telle qu’elle doit être à certains endroits.
C’est une chronique assez dure du fait des éléments qu’elle présente mais aussi car elle peut trouver un certain écho chez les lecteurs.

Je comprends qu’on puisse ne pas aimer ce livre mais je ne pense pas que cela soit dû au manque de talent de l’auteur, c’est juste qu’elle s’est attaquée à un style particulier qui n’est pas forcément du goût de tout le monde. C’est à milles lieux de ce qu’elle a pu faire précédemment, c’est définitivement très adulte.

Personnellement, j’ai vraiment accroché et les pages ont défilé sans que je m’en rende vraiment compte, l’histoire m’a prise aux tripes et je n’ai pas pu empêcher une larme de couler à la fin.
C’est un récit qui ne laisse pas indifférent et qui peut mettre mal à l’aise, j’ai aimé justement repoussé les limites de ce que j’ai l’habitude de lire pour aller chercher cela.

Pour moi, ce n’est pas un livre grand public mais c’est un bon livre, JK Rowling a entièrement réussit à me convaincre qu’au-delà de Poudlard, elle est une auteur de renom.

3 commentaires:

  1. Je suis d'accord avec ton avis, même si de mon coté je n'ai pas aimé du tout. J'ai trouvé ça trop sombre, ça m'a déprimé ! Mais sinon, c'est effectivement très bien écrit et rendu.

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  2. Quand j'ai su que J.K Rowling allait sortir un nouveau livre, j'avais qu'une envie : le lire. Allais-je retomber dans le même genre de livre que HP ? Allais-je retrouver un univers prenant comem dans HP ?
    Je t'avoue qu'au début j'ai eu du mal à accrocher. Les 100 premières pages ont été affreuses mais je me suis accrocher car à 17€ le bouquin, ça m'embêtait de le lâcher aussi rapidement. Au final j'ai beaucoup aimé, c'est sombre, c'est noir, mais j'avais qu'une envie : savoir ce qui allait arriver à ses gens.
    La personne qui m'a le plus émue : Andrew (je crois que c'est son prénom, je ne me souviens déjà plus), le gamin qui se fait maltraiter par son père.
    Bref, j'ai aimé cette lecture mais elle m'a étonné de la part de J.K Rowling. D'un autre auteur, j'aurai peut être était plus dure ^^

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  3. C'est clair qu'elle a voulu complètement se démarquer de ce qu'elle avait fait jusqu'à présent.

    Andrew est en effet très émouvant, à chaque fois que son père se mettait en colère, je tremblais pour toute cette famille.

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