vendredi 3 août 2012

Le petit livre bleu : analyse critique et politique de la société des Schtroumpfs d’Antoine Buéno


Editions Hors Collection


Résumé :

Une société collectiviste et égalitariste. Un chef omniscient, le Grand Schtroumpf, vêtu de rouge. Un Schtroumpf à lunettes dont les binocles ronds rappellent ceux de Trotski. Une Schtroumpfette unique, blonde et cantonnée à des tâches ménagères. Un ennemi juré, Gargamel, dont le faciès ressemble à une caricature antisémite, accompagné d’un chat nommé Azraël…
Autant d’éléments troublants qui suscitent l’interrogation : sous quel régime vivent les Schtroumpfs ?
Sans esprit de polémique, ni désir de désenchantement, Le petit livre bleu, propose une analyse inédite, rigoureuse et fouillée de la BD de Peyo sous l’angle de la science politique.
Aussi instructif que surprenant et…désopilant !

Mon avis :

Je suis assez mitigée avec ce livre. Je me suis décidée à le lire après en avoir entendu que du bien venant de T. et en ayant vu l’auteur lors d’une conférence aux Imaginales.
Ma curiosité était piquée et je remercie T. de m’avoir prêtée le livre surtout quand on voit son prix mais ça, j’y reviendrai plus tard.

L’idée de départ est bonne : faire une lecture des Schtroumpfs via le prisme des sciences politiques. Les petits lutins de Peyo nous ont tous bercés dans notre enfance, tout le monde les connaît (à part toi, là-bas au fond qui a l’air d’être sortit d’une grotte).

Je tiens à rassurer, il ne s’agit pas de démonter une œuvre ou de l’insulter. Je précise car l’auteur a été la cible de virulentes critiques de fans qui jugeaient son livre comme une véritable attaque contre Peyo. Faut se calmer les gens et arrêter de prendre les choses au premier degré !
A Buéno le dit dès le début, son but n’est pas d’atomiser les Schtroumpfs mais de s’amuser un peu, de rigoler tout en faisant un exercice de style, l’honneur est sauf !

J’ai beaucoup aimé le début qui m’a beaucoup amusé mais au fur et mesure du livre, je ne sais pas, il y a eu comme un décrochage de ma part. J’ai eu la sensation de tourner très vite en rond (en carré, c’est plus dur, je sais). J’ai eu la sensation qu’il y avait beaucoup de répétitions et de redondances, du coup certaines choses m’ont parue survolé…En même temps, je ne vois pas trop ce qu’aurait pu ajouter l’auteur.
Sa comparaison avec le stalinisme, le nazisme et plus généralement, le totalitarisme est intéressante mais peut-être un peu courte.
Par moments, j’ai trouvé qu’il n’allait pas assez loin et à d’autre, au contraire, j’ai trouvé ça un peu lourd.

Je regrette que l’auteur ne fasse pas plus ressortir qu’au final, Peyo n’a fait que refléter l’air de son temps, même inconsciemment. Je pense que beaucoup d’artiste sont influencés par ce qu’ils ont et ce qui se passent autour d’eux (dans le même style, nous pouvons parler d’Hergé et de Tintin au Congo, qui est un exemple flagrant).
Pourquoi dire cela ? Car lorsque Buéno parle de la misogynie de Peyo, par exemple, il oublie de remettre dans son contexte, à cette époque (et même encore aujourd’hui j’ai envie de dire), c’était courant. Je n’excuse pas, j’explique car pour moi, c’est primordial dans ce genre d’analyse de ne pas oublier le contexte sinon on peut partir dans tous les sens.

Bref, même s’il y a des choses très bonnes qui m’ont fait sourire, mon sentiment reste partagé surtout quand on voit le prix auquel il est vendu. Cela fait cher le bouquin de poche engloutit en 2h (oui, c’est une lecture rapide) alors certes, la couverture est douce mais dans l’absolu, je ne compte pas me rouler dessus…
Mon conseil, faites-le vous prêter pour passer un moment de détente.

PS : j’imagine que le titre Le petit livre bleu est une référence au petit livre rouge…de Mao…qui n’est pratiquement pas mentionné dans l’ouvrage voire pas du tout…

4 commentaires:

  1. Mais qui est cette mystérieuse T. ? ;)

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  2. Ma danseuse étoile à moi, adepte de la chenille.

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  3. Ah ! Ce n'est donc pas moi (ouf)

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  4. Non, là je parle d'un prodige de la danse parlant couramment le japonais.

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