mercredi 14 septembre 2011

Le roman de Tristan et Iseut de Joseph Bédier


Editions 10/18

Résumé :

Seigneurs, vous plaît-il d’entendre un beau conte d’amour et de mort ?
C’est de Tristan et d’Iseut la reine. Ecoutez comment à grand’ joie, à grand deuil ils s’aimèrent, puis en moururent un même jour, lui par elle, elle par lui.
Aux temps anciens, le roi Marc régnait en Cornouailles…

Mon avis :

Tristan et Iseut ou l’histoire de deux boulets…non, je ne suis pas méchante mais à un moment donné, il faut dire la vérité et vous allez très vite comprendre pourquoi je dis ça.

Tristan est un noble chevalier au service du roi Marc, son oncle. Le pauvre petit n’a pas eu le plaisir de connaître ses parents (un problème de drogue terrible…non, je plaisante) : le père est mort tué par un envahisseur d’une autre contrée (avouez que vous avez pensé pendant un instant aux petits hommes verts) et sa mère est morte de chagrin après sa naissance.
Mais bon, tout roule pour Tristan auprès de Marc qui l’adore. Il se porte même volontaire pour aller chercher sa future femme en Irlande : Iseut la blonde (blonde, déjà ça commence mal).
Un petit tour en bateau plus tard et un dragon tué, Tristan ramène la Iseut. Rien à signaler entre les deux ; pas de coup de foudre, pas de touche pipi suspect.
Mais ça sent le camembert : la mère d’Iseut a confié une potion magique à la servante d’Iseut pour que cette dernière la boive avec son époux (le roi, on suit s’il vous plaît) et connaisse ainsi le bonheur conjugal. Iseut n’est pas au courant et tout repose donc sur la servante.
La gourdasse (d’ailleurs, je me demande si elle n’est pas blonde) laisse la gourde (gourdasse, gourde…allez, une pirouette pour moi !) en vue et là, c’est le drame : Tristan et Iseut ont soif et boivent la potion…qui fonctionne à merveille pour le plus grand malheur de tous.

C’est le début du n’importe quoi (même dans Harlequin, ils sont plus débrouillards) : Tristan devient une larve qui ne pense qu’avec sa **** (oui, le mot en 4 lettres) et Iseut vire bipolaire (au moins, elle nous évite le crâne rasé).
Nos deux bras cassés vont avoir recours à tout un tas de stratagèmes au bon sens douteux pour cacher leur amour au roi Marc (qui lui est vraiment tombé amoureux de sa femme et sans potion !). Ils vont se cacher, ils vont partir, ils vont se faire choper, ils vont revenir…Ils ne savent pas ce qu’ils veulent.
Tristan tente de lutter contre sa passion car il ne veut pas faire souffrir son pote Marc (et puis, se taper la reine alors que le roi est encore en vie n’a jamais été une bonne idée) et en cela, il n’est absolument pas aidé par Iseut (coquine, va !).
La solution la plus logique aurait été que Sonny et Cher (marche aussi avec Rox et Rouky) prennent leurs petites valises et partent pour une lointaine contrée, inconnue de tous, où nul homme n’a posé son pied, où la nature est vierge de toute présence…bref, vous avez compris l’idée, je veux juste leur hurler : « fuyez, bande de moules ! »….et comme d’hab’, on n’écoutera pas mon bon conseil.

Petite parenthèse pour féliciter la bonne idée du roi Marc qui, ayant découvert que la Iseut lui faisait pousser des cornes, veut jeter son épouse aux flammes (ce n’est pas là la super idée), bien sûr Iseut n’est pas très chaude (elle est jolie celle-là, non ?) à l’idée de brûler vive : « pitié, pardonne-moi, on a même pas mit la langue », du coup le roi décide de la donner aux lépreux du coin, ça dépote !!
Bizarrement, la Iseut n’est pas très enthousiaste et change d’avis : « non mais finalement le bûcher, c’est tendance et tu feras des économies sur le cercueil »…suspense haletant : Iseut va-t-elle finir en allumettes ? En lépreuse fashion ? Mais où est Tristan ? Allez je m’arrête là histoire de vous laisser découvrir la suite (incroyable ?).

En tout cas, maintenant, je comprends mieux pourquoi C. (ma déesse de la littérature, bisou à toi ma belle) m’avait dit que ce n’était pas une histoire d’amour…mais non, ne hurlez pas.
Je suis entièrement d’accord avec elle : l’amour est un sentiment librement consenti, pas un artifice résultant d’une potion. Oui, je suis une grande romantique.
Ces deux-là, s’ils n’avaient pas picolé la piquette made in Panoramix, jamais ils ne se seraient regardés. Ce qu’ils vivent, c’est une illusion qui les empoisonne.
C’est au final, une histoire très triste mais j’avoue que je n’ai pas été subjugué et je suis contente que le livre soit relativement court.

Et pour finir en beauté et en chanson, parce que je trouve qu’elle illustre très bien ce post :


Oui, j'aurais pu me filmer en train de chanter mais ça aurait été beaucoup moins réussit. Si, si, je vous jure!

5 commentaires:

  1. Ah! J'te l'avais bien dit, c'est rien qu'une bandes de moules!!! Heureuse que tu partages mon avis. :D

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  2. J'ai adoré la Iseut qui se tape un coup de colère et qui décide de faire tuer sa servante et puis non finalement, elle peut encore être utile...quelqu'un lui a dit qu'il existait des médocs pour ça ?

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  3. Ah ben zut, j'avais l'intention de le relire pour le défi... Mon souvenir date de la 6ème et il était plutôt positif, mais j'étais un peu molle du bulbe à cette époque ...

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  4. Je pense pas que ça soit le genre "d'histoire d'amour" qui te fasse palpiter...

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  5. J'ai eu l'impression d'être punie en le relisant, c'était mieux dans mes souvenirs !

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