mercredi 11 mai 2011

Le bal des louves tome 1 et 2 de Mireille Calmel




Editions Pocket


Résumé :

Décembre 1500. Au pied des remparts du château de Montguerlhe, sous la lune glacée, gît une jeune fille. Elle est ensanglantée, inconsciente.
Parce qu’elle est trop belle et qu’elle s’est refusée à son maître, le seigneur François de Chazeron, il a fait pendre son mari à la sortie de leurs noces, il l’a violée, battue, marquée au fer rouge. Puis il l’a fait jeter aux loups.
Mais les loups ne toucheront pas cette jeune fille brisée. Elle est des leurs. On dit qu’elle leur parle, et même que, les soirs de pleine lune, elle se transforme…
Tous la croient morte, et pourtant Isabeau a survécu. Cachée dans la forêt, à la tête de sa meute de loups, elle n’a qu’un seul à l’esprit : vengeance !

Mon avis :

Comme la dernière fois, je ne vous ai mis que le résumé du premier tome car le deuxième en dit trop.

Cette fois-ci, nous suivons donc l’histoire d’Isabeau et de sa famille. Isabeau est belle (c’est jamais bon ça), elle va se marier et son seigneur a décidé qu’elle viendrait faire des galipettes avec lui avant d’aller en faire avec son mari (c’est quand même méga pratique le droit de cuissage). Isabeau refuse et tente de s’enfuir, grave erreur car son seigneur (une belle ordure) la retrouve, tue son mari sous ses yeux (on en rêve toutes, n’est-ce pas ?), la viole sans ménagement (marquée au fer rouge c’est tendance) avant de la donner à manger aux loups…
Tout cela se passe dans le prologue, ouais elle est comme ça Mireille, elle attaque fort !
Isabeau va survivre (la chance !) et tout faire pour se venger (l’arsenic est ton ami) avec l’aide de sa sœur Albérie, seule survivante de sa famille. Toutes les deux vont devoir aussi protéger le secret de leur famille ou de leur meute devrais-je dire…

Des trois sagas que j’ai lues, c’est celle la plus tragique, l’auteur n’épargne ni ses personnages, ni ses lecteurs. Je savais qu’elle n’était pas fan des happy-end « parfaits » » mais là, on a l’impression de se retrouver devant l’orangina rouge et de hurler « mais pourquoi est-elle aussi méchante ? ».
Quand j’ai refermé le deuxième tome, j’étais heureuse car l’histoire est vraiment plaisante mais en même temps, triste car jusqu’au bout elle en fait baver à ses protagonistes.

L’histoire se compose de plusieurs intrigues.
La plus importante (elle occupe un livre et demi) est celle de la vengeance d’Isabeau sur le seigneur qui l’a violé, François de Chazeron. Elle est terrible cette intrigue car à chaque fois, on sent que ça va mal se terminer mais on ne veut pas y croire.
Oui, vous vous doutez bien que cette vengeance ne va pas marcher du premier coup sinon il n’y aurait pas deux tomes.
Une fois celle-ci réglée, d’autres vont prendre le relais mais le souci est qu’elles sont moins denses et plus rapides : il ne restait qu’une moitié de livre et elles sont plusieurs, du coup l’auteur est obligée de nous les faire en version accélérée.
Je les ai trouvées moins prenantes et moins intéressantes. Ce sont des intrigues secondaires, sans plus même si certaines apportent un éclairage nouveau à l’histoire principale.
C’est dommage car, comme à son habitude, l’auteur mêle son histoire à des évènements et des personnages historiques : la Réforme, Catherine de Médicis, Nostradamus, la rivalité entre François Ier et Charles Quint…Mireille Calmel les amène plus ou moins habilement dans son récit mais pour certains, comme Catherine, j’ai regretté qu’elle n’aille pas plus loin tant il y avait matière à faire.

Niveau personnage, c’est assez bien équilibré même si certains ne m’ont pas enthousiasmés.
Gros coup de cœur pour Albérie et Loraline, deux femmes au destin tragique (vraiment), fortes et fragiles à la fois. La vie ne les épargne pas mais elles gardent la tête haute. J’adore ce genre de personnages : combatives et sensibles tout à la fois.
François de Chazeron est excellent dans son rôle de seigneur sans cœur. Le monsieur fait vraiment peur et sa cruauté semble sans limite. Un méchant comme je les aime : entier.
Isabeau, la fameuse Isabeau, m’a quelque peu déçue car, pour quelqu’un qui réclame vengeance à corps et à cris, elle est couarde et se dégonfle à la première occasion en laissant les autres faire le sale travail, je n’aime pas trop ce manque de courage même si je peux le comprendre. Néanmoins, elle se rattrape bien dans le deuxième tome et devient vraiment un personnage accompli.
Marie, quand à elle, m’a insupporté dès sa première apparition. Malheureusement pour elle, ce n’était pas le but recherché. Je n’ai vraiment pas adhéré à ce personnage égoïste et prétentieux, tout comme pour Constant, son compagnon. Au moins, ils se sont bien trouvés.

A ces personnages principaux viennent s’ajouter une galerie de personnages secondaires : Huc très touchant dans sa culpabilité, Bertille la naine haute en couleurs, Nostradamus énigmatique, François Ier extravagant et royal…
Je crois que c’est là la véritable force de Mireille Calmel : construire une histoire avec des personnages bien construits et variés. Tous ont leur place et leur importance, ils ne sont pas là pour faire de la figuration et cela donne un récit extrêmement riche et sans temps mort.

Comme pour mes lectures précédentes de cette auteur, j’ai vraiment été enchantée d’être transportée ainsi dans le passé à suivre ces destins de femmes : j’ai souffert avec elles, je me suis émerveillée avec elles, j’ai tremblé avec elle… Je me suis prise au jeu car l’auteur a une plume qui vous prend aux tripes.

Ce sont des sagas et une auteur que je recommande vivement  pour passer d’excellents moments où fiction et histoire se rejoignent…et c’est bien moins rébarbatif que vos cours d’histoire !

Dispo dans ma boutique! 

1 commentaire:

  1. C'est une très bonne fiction historique. Mireille Calmel écrit très bien.
    Tu m'as donnée envie de relire ces livres.
    Laea (http://universlaea.blogspot.com/search?q=blog+litt%C3%A9raire)

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