Editions Eclipse
Résumé :
Je m’appelle Jane…Jane Yellowrock.
Je suis Cherokke, et mon job, c’est de tuer des vampires !
Bienvenue sur mon terrain de chasse. Bienvenue à la Nouvelle-Orléans.
Mon avis :
Quoi encore une tueuse de vampires ? A ce rythme-là, les vampires vont devenir une espèce en voie d’extinction…la blague du jour, c’est fait…
Assez de blabla, rentrons dans le vif du sujet : Jane est une tueuse de vampires (ça vous l’aurez compris) qui peut se transformer en animal. Elle abrite en elle une bête et a perdu la mémoire de ses jeunes années.
Elle est engagée par les chefs vampires de la Nouvelle-Orléans pour tuer un vampire devenu paria qui tue et dévore humains et vampires.
Scénario d’une originalité éblouissante (je suis en mode ironique) pour un livre que je n’ai pas aimé, c’est dit ! J’ai cru que je n’allais jamais en voir le bout. Je tiens d’ailleurs à remercier mon chien qui, par ses regards compatissants, m’a convaincu de ne pas abandonner ce livre, que j’avais la force pour le finir…oui, c’est à ce point là.
Comme dit précédemment, le scénario reprend tous les grands clichés du genre : un méchant vampire qui pue (oui, comme Gauthier dans les Keri Arthur) assassine vampires et humains, du coup les vamps appellent à la rescousse une chasseuse de vampires (Buffy revient !).
Oui, je suis d’accord avec vous : pourquoi les vampires ne s’en occupent pas eux-mêmes ?
Dans le monde de Faith Hunter, les vampires sont des chochottes, visiblement incapables de se défendre et de s’adapter au monde actuel (cf. la scène pathétique où un vampire demande de l’aide pour utiliser un téléphone). Ce sont de grosses larves dépendantes des humains qui acceptent de bosser pour eux et de les nourrir. L’intérêt de devenir un vampire ? Etre une larve éternelle ?
Du coup, vous comprenez mieux pourquoi ils font appel à Jane : ils ont deux mains gauches.
Jane est une indienne (quota minorité visible, fait !) qui a perdu la mémoire de son enfance (passé tragique de l’héroïne, fait !) mais qui a la faculté de se transformer en animal (justification du classement en fantasy urbaine, fait !) et qui abrite une grosse bête en elle (élément de mystère, fait !).
Elle se croit trop rebelle car elle roule en Harley (Lorenzo Lamas l’avait déjà fait, à moi les Easy Riders !) et qu’elle donne des surnoms à tout le monde en se croyant drôle (c’est très mature en effet).
Elle a aussi des cheveux made in Mary Poppins puisqu’elle arrive à y dissimuler un couteau et un petit sac contenant des fringues et un téléphone portable. Oui, l’auteur prend visiblement ses lecteurs pour des cons ou elle s’imagine son héroïne avec une choucroute digne d’Amy Winehouse.
Niveau caractère, Jane est peu crédible oscillant entre « oh mon dieu qui suis-je ? Je ne me souviens de rien, qui a les clés de mon passé ? » et « je vais tous vous buter car c’est moi la plus forte »…En passant, son pseudo passé oublié, elle va finalement le retrouver très vite et en entier, l’auteur décide donc de ne laisser aucun suspense pour les tomes suivants.
Quand elle se transforme, nous avons le droit aux pensées de la bête : « moi manger ça », « toi, tu pues »…du grand art mais bon, ce n’est qu’un animal, on ne peut pas en demander plus et c’est tellement intéressant (retour du mode ironique).
Concernant les autres personnages qui accompagnent Jane, ils sont tous plus caricaturaux les uns que les autres (au moins, tout le monde est dans le ton) : un pseudo flic-bad boy-beau gosse sous couverture, une meilleure amie sorcière tellement je suis puissante que Voldemort c’est un débutant, un maître vampire je fais peur à tout le monde mais je ferai tout pour avoir l’héroïne…de l’originalité en veux-tu, tu n’en auras pas !
Ajoutez à cela une action se déroulant en grande partie dans un bordel (ouah, c’est trop déviant !) avec des descriptions à foison inutilement longues et très souvent sans aucun intérêt pour l’histoire (tu vois mon Zola qui y’a encore des auteurs qui veulent faire du naturalisme).
Vous commencez à comprendre pourquoi ce fut une lecture cauchemar.
Deux points encore.
Je ne sais pas si c’est la faute du traducteur ou si l’auteur s’est dit « inventer des insultes, c’est trop cool ! » mais l’héroïne qui traite un vampire de « espèce de fils de phoque », faudra m’expliquer car je ne comprends pas. Et pourtant, j’en connais des insultes mais celle-ci m’est inconnue et est très vilaine.
L’autre point est la glorieuse idée qu’a eu l’auteur de donner des titres à ses chapitres en voulant se la jouer méga rebelle (c’est une manie), on notera la beauté du titre du chapitre 4 : « Tu me fais chier dans mon froc »…C’est poétique, c’est champêtre et on remercie l’auteur de ce magnifique cadeau (évidemment que je suis en mode ironique).
Ce livre fut un véritable calvaire à lire et je le déconseille vivement.
Non, je ne me donnerai pas la peine de lire la suite, je considère que c’est déjà beaucoup d’avoir été au bout de celui-ci et je m’en vais m’inscrire au club des vétérantes des lectures pourries.
Et moi qui croyais que tout ce qu'on pouvait essayer de planquer dans ses cheveux c'était les barrettes kitsch à paillettes, cadeau de noël d'une vieille tante gâteuse.
RépondreSupprimerJ'en apprends tous les jours.
Et pour ce livre-ci je vais passer mon tour.
OMG, déjà que je n'étais pas motivée pour le finir, tu m'as achevée avec ta critique. MDR! Non, en fait ça me donne envie de me torturer et découvrir toutes ces merveilles dont tu parles. Le truc pour tenir le coup jusqu'à la fin, c'est de faire comme pour Twilight et le prendre comme une grosse blague (de potache). Mwahahahah!
RépondreSupprimerJusqu'à présent dans mes 10% lus, je trouve cela super convenu, sans aucun relief, l'héroïne inintéressante et sa stupide bête agaçante. Ça promet.
Il devrait avoir une loi interdisant la publication de tels navets ou un châtiment cruel envers son auteur. Non mais, marre de perdre quelques neurones à lire des daubes!
Sincérement, même en essayant d'en rire, ce livre est très dur...bon courage!! Tu me diras comment ça s'est finit pour toi ;o)
RépondreSupprimerTu entendras mon cri. C'est comme un vieux pansement collé sur un plaie que l'on arrache d'un coup sec. Ça fait mal!
RépondreSupprimerAaaaah j'attendais ça avec impatience !
RépondreSupprimerje suis juste morte de rire ! C'est superbe ! J'applaudis ta prose ! Je suis fan !!
Ce bouquin a l'air d'être un daube sans nom (le coup de je cache ma maison dans mes cheveux, c'est assez incroyable !) Et le titre du chapitre est juste... énorme !!
En plus, je déteste le coup "oooh je suis amnésique, bouhouhou, quel est donc mon passé mystérieux?" C'est juste super cheap comme ressort scénaristique... (bon et c'est encore pire quand ton personnage le redécouvre "pouf c'est magique ! Je me souviens de tout !"
Je reste encore étonnée de voir qu'une maison d'édition a publié ce truc :p
C'est pas le pire, quand tu regardes les avis sur Amazon ou sur d'autres blogs, plein de monde a aimé ce livre et là je reste dubitative...
RépondreSupprimerDu coup la maison d'édition a publié les suites mais pas moyen que je les lise.