Editions J’ai Lu pour elle
Résumé :
Il faut être fou pour demander une femme en mariage cinq minutes après l’avoir rencontrée ! De fait, Ian Mackenzie a passé plusieurs années à l’asile où son père l’a fait enfermer.
Bien que charmée par ce doux excentrique, la belle Beth Ackerley ne peut que décliner son offre. Elle est veuve et raisonnable.
Mais voilà qu’il la suit à Paris et que tout s’accélère : Ian a beau se prétendre incapable d’aimer, un désir fou les jette bientôt dans les bras l’un de l’autre. Et Beth se sent perdre la tête pour son bel écossais, au mépris de sa scandaleuse réputation et des accusations de meurtre portées contre lui…
Mon avis :
Public, je te vois déjà écarquillé les yeux : « mais elle a lu son Harlequin pour le défi alors pourquoi ?! ». 2 choses :
- ce n’est pas un Harlequin mais un J’ai Lu Pour Elle (j’avoue ça fait grave du pied au champion de l’amour), ce qui est quand même un cran au-dessus…si, je vous jure, attendez de lire la suite.
- le printemps étant là, j’avais envie de romance avec un beau happy end…je lis encore ce que je veux !
Nous sommes à Londres en 1881 et suivons Beth, veuve d’un pasteur, fille de rien ayant héritée d’une belle fortune suite au décès d’une vieille pour laquelle elle travaillait (non, je ne me souviens pas du nom mais sincèrement, on s’en fout).
Elle est fiancée à Mather…sans savoir que ce dernier n’en veut qu’à son argent et entretient de nombreuses liaisons avec des prostituées (en plus, c’est un adepte du SM…on a pas ça dans Harlequin !).
Heureusement pour elle, lord Ian Mackenzie a décidé de Mather dans le mur et apprend donc la vérité à Beth et la demande en mariage dans la foulée. Notre héroïne rompt ses fiançailles et part pour paris après avoir déclinée l’offre de Ian qui a la réputation d’être fou et qui est soupçonné du meurtre d’une prostituée (Jack l’éventreur sort de ce corps).
Tout se complique quand ce dernier la suit dans son périple, bien décidé à la conquérir.
Beth va-t-elle se laisser séduire ? Non, en fait ça, c’est une fausse question vu la catégorie du livre… Ian est-il réellement fou ? Va-t-il énucléer les beaux yeux bleus de Beth pour les garder ? Parle-t-il aux feuilles ? Legolas, on a déjà causé, croire que les feuilles discutent avec toi, ce n’est pas normal chaton… Bref, pleins de questions et un suspense digne d’un Dora l’exploratrice.
Non, ne grincez pas des dents (c’est mauvais pour l’émail), pour une romance, Jennifer (qui n’est pas au soleil…oui, je me fais rire) s’en sort plutôt bien.
Oui l’histoire est cousue de fil blanc mais elle réussit pas trop mal avec ses personnages.
Prenons Beth, notre héroïne, nous sommes bien loin du cliché Harlequin car elle est moins nunuche qu’il n’y paraît.
En fait Beth, c’est une coquine ! Certes, elle refuse la demande en mariage mais elle propose à Ian une liaison à la place…oui avec du sexe ! Et elle se démonte pas le moment venu : fellation dans une calèche, touche pipi à une réception…On comprend mieux le « Aventure et Passion » en bas de la couverture.
Les mauvaises langues diront que ce n’est pas étonnant qu’elle soit aussi dévergondée puisqu’elle fut élevée dans les bas-fonds de Londres (Mme de Fontenay, c’est toi ?).
Bande de jaloux ! Beth assume sa sexualité et j’aime à croire que c’est grâce à son premier mari, le pasteur, qui l’a initié aux jeux de l’amour (oui, elle s’est mariée vierge, faut pas pousser le bouchon trop loin) en lui expliquant qu’il n’y avait rien de mal à prendre du plaisir (si le pape pouvait t’entendre).
Mais à côté de ça, c’est vrai que Beth reste naïve même si elle cherche à bien faire et elle a un côté attachant quand elle ose affronter le patriarche de la famille Mackenzie (pas peur des hommes barbus !).
Quand à Ian, le héros mystérieux au passé trouble, il m’a fait beaucoup rire : asocial, incapable de fixer les gens dans les yeux ou de participer à une conversation mais à la mémoire d’éléphant.
Je me suis bien doutée qu’il n’était pas le fou du style : « ce matin, j’ai arraché la tête d’un lapin vivant avec les dents, t’en veux un bout ? ».
Dans la mesure où c’est le héros et que donc, il doit terminer avec Beth, il ne peut pas être un échappé de l’asile…même s’il y a passé quelques années à prendre des bains d’eau froide et à subir quelques électrochocs (pas de trépanation, je suis déçue).
Au départ, j’ai cru que c’était un surdoué incompris, après un autiste ou un bipolaire mais en fait, j’ai l’impression (que c’est un pote à Legolas) que l’auteur n’a pas voulu trop se mouiller (ou elle n’y connaît rien en psychiatrie) car en fait, Ian semble être un peu de tout en version ultra-light.
Ian, c’est un bon gars, un peu perturbé mais qui arrive à trouver un équilibre grâce à Beth sans comprendre qu’il l’aime (vieux complexe Harlequin : le héros a besoin de tout le livre pour comprendre la magie de l’amour). Il la veut auprès de lui (et pas juste pour les 5 à 7) et souhaite la protéger…Oui, je sais, un homme aussi chevaleresque, ça tire les larmes, n’est-ce pas Tan ?
Comme je l’ai déjà dit, l’intrigue amoureuse n’en est pas une puisqu’on se doute bien dès le départ comment tout cela va se terminer et ce, malgré le difficultés rencontrées par Beth et Ian (sa prétendue folie, les origines de Beth, un lapin fou…).
Par contre, l’intrigue policière est bien menée : qui a tué Pamela Rose ? Non, en fait, c’est Lily son nom, comprenne qui pourra la référence que j’ai faite.
Plusieurs pistes sont lancées et elles sont toutes plausibles, si bien que j’ai pris un vrai plaisir à me poser des questions et à, finalement, découvrir la vérité. Vérité qui tient bien la route.
Alors oui, c’est une romance mais pas trop mal ficelée, qu’on prend plaisir à suivre (c’est pas du Proust, on est d’accord) car c’est vraiment plus élaborée qu’un Harlequin.
A tester si on envie d’une lecture facile et agréable, avec une jolie histoire d’amour sans tomber dans de le gnangnan à l’eau de rose.
Et vous savez quoi ? J’ai un autre livre de cette collection à lire, j’entends déjà vos cris de joie !
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