Editions J’ai Lu, collection Darklight
Résumé :
Lucky, Toby, ou encore Tommy…son nom importe peu. L’important, c’est sa discrétion, son professionnalisme, sa compétence à exécuter froidement les cibles qu’on lui désigne.
Mais, lorsque le mystérieux Malchiah l’aborde, Lucky est ébranlé. Ce Malchiah sait tout de lui, dispose de pouvoirs stupéfiants, et prétend être son ange gardien.
Il lui offre de racheter ses crimes, en sauvant des vies plutôt que de les prendre, et lui propose un bien étrange marché…Voilà Lucky propulsé au Moyen Age, où il est chargé d’aider une famille juive accusée de meurtres rituels.
Est-ce une chance, un rêve…ou un cauchemar ?
Mon avis :
Ah Anne Rice…qu’il est bon de la retrouver ! Ici, pas de vampires, ni de sorcières mais des anges.
C’est l’histoire de Toby aka Lucky, tueur à gages de 28 ans qui reçoit la visite d’un ange qui lui propose de racheter ses péchés en se mettant au service de Dieu. Toby accepte et se retrouve au Moyen Age, en Angleterre, chargé de secourir Meir et Fluria, juifs accusés d’avoir tués leur propre fille.
Dit comme cela, l’histoire peut paraître ennuyeuse mais c’est sans compter le talent d’Anne Rice, sa magie à narrer des histoires peu ordinaires, complexes mais poétiques. Quand je la lis, j’ai toujours l’impression d’être à bord d’une barque qui glisse paisiblement au fil de l’eau, cela ne veut pas dire que je m’ennuie, bien au contraire, j’entre totalement dans ses histoires et me laisse bercer par ses mots et son récit.
Pour en revenir à ce roman, la première partie est consacrée à l’histoire de Toby et comment il en est arrivé à faire ce qu’il fait. Comme presque toujours chez Anne Rice, le passé de son héros est noir, tragique (souvenons-nous de Lestat) mais en même temps, elle sait rendre son personnage terriblement attachant, on a envie de tout lui excuser et d’une certaine manière, c’est ce que l’on fait en acceptant de continuer à lire son histoire.
La deuxième partie du livre est la première mission de Toby au service de Dieu. Là encore, j’ai été captivée par l’histoire que raconte Fluria. L’ambiance de l’époque est magnifiquement retranscrite (d’ailleurs l’auteur cite ses sources à la fin).
Le seul point négatif, et encore, c’est que le dénouement est prévisible et peut-être un peu trop rapide à mon goût. Il est vrai que le livre est assez court comparé à ses autres écrits mais, comme elle l’a dit elle-même, ce n’est que le premier tome d’une nouvelle saga et comme tout premier volume, il n’est pas facile de tout mettre en place.
Néanmoins et même si je me doutais de la fin, je l’ai vécu jusqu’au bout, aussi stressée que pouvaient l’être les différents personnages qui eux jouent leur vie donc ce n’est vraiment qu’un « petit » point négatif.
L’aspect religieux maintenant, il est bien présent. C’est un virage qu’elle avait amorcé dès « Memnoch le démon » (saga des vampires) et qu’elle a continué à approfondir avec ses livres sur la vie de Jésus (inédits en français et que je n’ai pas lu). Je sais que pas mal de ses lecteurs n’aiment pas quand elle parle religion (je ne prétends pas savoir pourquoi) et si c’est votre cas, alors oui ce livre ne vous plaira pas.
La religion chrétienne y est omniprésente : les croyances de Toby, les anges, les références aux saints, les sujets de la rédemption, du pardon et du péché…
Personnellement, cela ne me gêne pas car Anne Rice ne fait pas de prosélytisme, elle se contente de narrer une histoire de ce point de vue avec une vision assez philosophique de la chose (enfin je trouve), pas besoin d’être croyant pour comprendre, ni même d’adhérer au discours.
J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre et plus que tout, j’ai eu l’impression de retrouver une vieille amie (cela fait quelques années que je lis la dame) et il me tarde de lire la suite.
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