Shakespeare’s trollop de Charlaine Harris

Editions Orion

Résumé (traduction faite maison) :

« Il n’y a rien de plus révélateur que le désordre que laisse les gens derrière eux » dixit Lily Bard qui sait de quoi elle parle en tant que femme de ménage exerçant dans la petite ville de Shakespeare.

Détachée et se méfiant des autres, Lily se retrouve, à contrecœur, à enquêter sur la mort d’une ses clientes Deedra Dean, après avoir eu la malchance de trouver son corps mort et violé dans une voiture sur une route déserte, un rendez-vous qui a mal tourné…

Pour Lily qui en sait plus que ce qu’elle souhaiterait sur les habitudes de sa cliente, les détails ne collent pas. Comme tout le monde la connaissait, Lily doit supporter les rumeurs et les ragots de la ville.

Lorsqu’elle aide la mère de Deedra a vidé l’appartement de sa fille, elle récupère les photos et vidéos compromettantes. La nature de ce crime oblige Lily à faire face à ses propres démons liés à l’évènement de Memphis…

Mon avis :

Je savais que cela avait de grandes chances d’arriver mais on n’est jamais assez bien préparé.

Oui, cher public, ce tome est moins bon que les précédents. Non ! Ne te jette pas sous le camion des éboueurs…ils ne t’ont rien fait.

Pour essayer de faire passer la pilule, je te propose une petite devinette marrante (si, tu vas voir, elle est rigolote) : qu’est-ce qu’une blonde avec des neurones ?

La réponse à la fin de cet avis.

Bon, entendons-nous bien, ce tome n’est pas mauvais au point qu’une poubelle soit indispensable (oui pour le jeter dedans, tu voulais faire quoi d’autre ?!)…mais quand cela fait trois livres que tu es habitué à l’excellence, forcément celui-ci paraît un peu fade même s’il reste très bon pour un policier.

Rentrons un peu plus dans le détail : Lily, avec son bol habituel, tombe sur le corps (mort) de Deedra, une de ses clientes…en passant, Charlaine, merci pour cette scène glauque, ce fut un plaisir…Qui a fait ça me demanderez-vous ? Et bien, c’est là que ça se complique car voyez-vous Deedra est le genre de fille dont ma mère dirait : « il n’y a que le train qui ne lui soit pas passé dessus », ce qui donne une liste de suspects aussi épaisse que l’annuaire de la ville.

Attention, comme Lily, je pense que chacun fait ce qui lui plaît, je ne vais pas jouer les mères puritaines, mais à mettre plein d’hommes dans son lit, c’est sûr qu’on accroît le risque de tomber sur un dingue, c’est mathématique.

Bref, commence l’enquête pour savoir qui a tué Deedra et pourquoi ?

Et c’est là que je trouve que le bât blesse, ça manque de cœur toute cette histoire, de motivation de la part de l’auteur.

Là où il y aurait pu y avoir déballage de secrets des habitants, on ne fait qu’effleurer vaguement les différentes personnalités locales.

J’ai eu l’impression que Lily (et l’auteur ?) se demandait ce qu’elle faisait là. Comme elle, on s’ennuie un peu si bien que j’ai même réussit à deviner qui était le tueur avant la fin (non, pas d’ovation, j’ai la victoire modeste)…fin que j’ai trouvé bidon.

La bombe est lâchée. Le coup de l’explication est bancale et tiré par les cheveux, on se croirait dans un mauvais téléfilm de M6, on est tombé dans le grandiloquent alors qu’on l’avait évité jusqu’à présent et je n’adhère pas surtout que Mme Harris m’a prouvé qu’elle pouvait faire bien mieux.

Y’avait de l’idée, y’avait de quoi faire mais au final, ça ne décolle pas.

Dommage car à côté de ça, les personnages vivent de belles évolutions comme Claude et Jack mais pour le coup, dans la trame générale, c’est fadasse.

Je vais me répéter mais je tiens à ce que ce soit clair : l’histoire reste bonne mais elle est plus faible que ses aînées.

J’espère que le dernier tome relève le niveau histoire de finir cette série (vraiment très sympa) en beauté.

Bon je vous mets pas le roulement de tambours pour vous donner la réponse mais le cœur y est : c’est un golden retriever !

Dispo dans ma boutique!