Résumé :
Le triomphe
de la philosophie serait de jeter du jour sur l'obscurité des voies dont la
providence se sert pour parvenir aux fins qu'elle se propose sur l'homme, et de
tracer d'après cela quelque plan de conduite qui put faire connaitre à ce
malheureux individu bipède, perpétuellement ballotté par les caprices de cet être
qui dit-on le dirige aussi despotiquement, de trouver, dis-je, quelques règles,
qui pussent lui faire entendre la manière dont il faut qu'il interprète les décrets
de cette providence sur lui, la route qu'il faut qu'il tienne pour prévenir les
caprices bizarres de cette fatalité a laquelle on donne vingt noms différents,
sans être encore parvenu à la définir.
Mon avis :
J’ai remarqué
que beaucoup de gens restait focalisé sur la réputation sulfureuse de Sade, le
traitait de tous les noms mais sans jamais l’avoir lu. Ils s’imaginent que ses
écrits ne sont qu’une suite de scènes de cul toutes plus vulgaires les unes que
les autres.
Du coup, sortir un livre de Sade dans le train et regarder la réaction des gens qui m’entourent s’avère une expérience très drôle…
Du coup, sortir un livre de Sade dans le train et regarder la réaction des gens qui m’entourent s’avère une expérience très drôle…
Si vous n’avez
jamais lu de Sade, je vous conseille de lire celui-ci qui reste le plus soft
car grosse révélation : très peu de scènes de cul mais une vraie histoire
teintée de la philosophie de Sade car oui, Sade est un philosophe.
Les infortunes sont celles de Justine, pauvre orpheline dévote qui se retrouve à la rue et qui doit survivre. Elle se retrouve face à des personnes qui profitent de sa bonté et de sa naïveté, et notre pauvre héroïne en fait à chaque fois les frais.
Si au début,
j’avais beaucoup de peine pour Justine, au fur et à mesure du livre, j’étais
plus à soupirer et à lever les yeux vers le ciel. Justine croit tellement en
Dieu et à la providence qu’elle n’a aucune jugeote. Je ne lui demande pas de
devenir voleuse de grands chemins mais bon sang, réfléchis un peu !
A travers
cette histoire, Sade nous montre sa vision des choses sur la supercherie qu’est
la religion car pour lui, la nature n’est pas ainsi faite, elle est sauvage et
cruelle, et seuls les plus forts y survivent.
Même si c’est poussé très loin, force est d’admettre qu’il me donne à réfléchir.
Même si c’est poussé très loin, force est d’admettre qu’il me donne à réfléchir.
Sade n’est pas un écrivain porno, c’est un écrivain dans toute sa splendeur : j’ai ris, j’ai rougis, j’ai réfléchi. Il sait, comme personne, doser les éléments de son histoire et de son discours pour que cela reste digeste et divertissant.
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