Would be witch de Kimberly Frost

Editions Berkley

Résumé (de moi, Kevin is in the kitchen) :

Dans la petite ville de Duvall, au Texas, la seule chose qui fait plus de dégât que les ragots, c’est la magie.

La magie familiale semble avoir oublié Tammy Jo Trask. La seule chose d’extraordinaire qui lui arrive, c’est la visite du fantôme de la famille, Edie. Mais lorsque son médaillon, un héritage qui renferme l’âme d’Edie, est volé en pleine soirée costumée, il est temps pour Tammy de réveiller la sorcière qui sommeille en elle.

Après quelques expériences avec sa magie défaillante, Tammy se tourne vers la seule personne qui peut l’aider : le très riche et très magique Bryn Lyons. Il a peut être toutes les réponses, et un certain savoir faire, mais le médaillon n’est pas la seule chose qu’on se transmet dans la famille de Tammy. Elle a aussi hérité d’un avertissement : de rester à l’écart de toute personne s’appelant Lyons…

Mon avis :

Mouais, bof, il y avait de bonne idées mais pas assez exploitées.

J’ai d’abord été attiré par la couverture (ne me demandez pas pourquoi, je crois qu’on est dans le domaine du subliminal là) et après, j’ai vu que c’était une histoire de sorcière qui avait un peu de mal avec ses pouvoirs et je me suis dit « pourquoi pas ».

J’ai donc commencé à lire les aventures de Tammy Jo qui se fait voler un bijou de famille abritant le fantôme d’une de ses ancêtres. De là, va découler toute une série d’évènements un peu fous pour notre sorcière : elle devient l’heureuse propriétaire d’un chat qui semble la comprendre quand elle lui parle, une de ses voisines décédées revient en zombie, la ville est envahit par des loups garous, ses pouvoirs s’éveillent enfin et elle se retrouve à devoir faire équipe avec Bryn Lyons…persona non grata de la famille.

Dit comme cela, on se dit que ça va swinguer dans tous les sens…et bien non ! Malgré de bonnes idées, l’auteur n’a pas su les développer correctement pour les rendre réellement attractive.

Elle a voulu blinder son premier livre (qui ne fait même pas 300 pages) avec plein de choses mais cela a comme résultat que beaucoup d’aspects sont traités de façon trop rapide voire bâclés.

L’auteur ne prend pas son temps pour construire son livre et tout cela donne une impression de brouillon : certains passages m’ont semblé lent alors que d’autres sont en vitesse accélérée alors pas moyen de les apprécier.

Il aurait mieux valu faire une histoire plus « light » mais avec de solides bases.

Cela vaut aussi pour les personnages qui ne sont développés que dans les grandes lignes : peu d’éléments accrocheurs et du coup, certaines de leurs actions paraissent complètement ubuesques (oui, retenez ce mot pour le scrabble avec mamie).

Je regrette qu’on n’en sache pas plus sur Tammy Jo, l’héroïne ; elle est d’abord présentée comme une sorcière sans pouvoir et 10 pages plus loin, grâce à l’opération du Saint Esprit (je ne vois que ça), elle se met à jeter des sorts à tout va !

Son ex-mari, Zach, bascule trop souvent dans le cliché de « l’ex qui est toujours fou amoureux » et du coup, ses autres facettes sont mises au second plan alors que ce sont elles les plus intéressantes.

Bryn nous la joue « je suis l’homme riche et beau, donne-moi un chapitre et je ferai des galipettes avec toi » mais à côté de cela, il est très peu développé lui aussi.

Même au niveau de l’humour, j’ai trouvé que l’auteur ne s’était pas trop foulée, cela tire parfois un sourire mais sans plus, comme le reste, c’est survolé. Dommage, je trouve qu’à ce niveau et avec l’idée de base, il y avait de quoi faire.

A part la couverture qui m’hypnotise (elle doit être envoûtée, c’est la seule explication), ce premier tome est assez décevant car il contenait de belles promesses qu’il n’a pas su tenir (dire cela en pleine période électorale, ça a un petit côté prémonitoire, non ?).

Tant pis pour l’auteur car je ne pense pas poursuivre la série du coup…mais je suis sûre qu’elle s’en remettra très bien (oui, je m’essaye à la modestie).

Défi : auteur nord-américain 

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